Les dérogations pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024
Les concertations engagées depuis deux mois sur les périmètres de sécurité et de limitation de la circulation, qui s’appliqueront cet été durant les Jeux olympiques (26 juillet – 11 août) et paralympiques (28 août – 8 septembre), ont produit leurs premiers effets.
« On a ouvert le champ des possibles en matière de dérogation pour coller au plus près à la réalité de la vie, personnelle et professionnelle, et pour ne pas paralyser l’activité des gens tout en respectant les règles de sécurité », a expliqué le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez dans un entretien à l’AFP publié mardi 6 février.
Il sera notamment désormais possible d’entrer avec un véhicule dans un périmètre rouge (interdit à la circulation automobile) pour donner des soins indispensables, livrer des repas à des personnes vulnérables, faire un déménagement qui ne peut être reporté, des livraisons à des commerces ou assurer des maraudes sociales. Taxis et VTC pourront eux aussi venir y chercher ou déposer un riverain.
Pour toutes ces dérogations, il faudra s’inscrire sur une plateforme en ligne et fournir les justificatifs nécessaires pour avoir le laissez-passer obligatoire.
« Les cas d’urgence sont dispensés de demande d’attestation », a précisé Laurent Nuñez. « On a fait des bougés », s’est félicité le préfet, tout en trouvant un « équilibre entre préserver une vie à peu près normale pour les gens et les impératifs de sécurité ».
« Ce n’est pas complètement validé. Ça l’est par nous mais j’attends le retour de la Ville, des élus mais grosso modo, on n’a pas eu de remarques », a-t-il précisé.
Quatre périmètres de sécurité ont été établis autour des sites de compétition. Un périmètre gris (lieux de compétition) est réservé aux spectateurs munis de billets et aux accrédités et un périmètre Silt (de protection antiterroriste) institué au plus près des lieux de compétition où les personnes sont fouillées, criblées. Un autre périmètre, rouge, interdira la circulation automobile (sauf dérogations). Un périmètre bleu empêchera le transit aux véhicules motorisés mais restera accessible à ceux qui s’y rendent pour y travailler, rentrer chez eux ou aller dans un commerce. Les périmètres bleus et rouges sont des périmètres de circulation automobile. A pied, il n’y a pas d’interdiction.
Le préfet n’entend pas pour autant « laisser rentrer des camions qui vont livrer des matériaux en zone rouge pendant qu’il y a des flux de piétons ».
« On rendra possible les livraisons à condition qu’il n’y ait pas d’emprise sur la voie publique. Il faudra que ça aille très vite pour laisser libres les flux de piétons et les travaux immobiliers pourront se poursuivre un peu partout », a-t-il ajouté.
En revanche, les travaux sur la voirie ne seront pas possibles sur les zones bleues et rouges, a relevé M. Nuñez « parce que ça va créer des embarras de circulation ».
« Et sur tout ce qui est voies réservées et voies de délestage et autres, ce ne sera pas possible non plus ».
Le bilan des concertations et les périmètres définitifs de circulation seront dévoilés fin février.
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