Jeux olympiques de Paris 2024 : le défi logistique des transports en commun
À moins de 500 jours du début des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, les organisateurs doivent gérer une tâche immense : transporter sept millions de spectateurs sur vingt-cinq sites en quinze jours. Ajoutez à cela les 250 000 personnes accréditées, incluant les athlètes, les employés, les volontaires et les journalistes, qui nécessiteront également des transports pour se rendre aux différents sites, et vous obtenez un défi logistique de taille.
Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports en Île-de-France, aura la charge d’assurer ces déplacements, en étroite collaboration avec la RATP et la SNCF. Les organisations doivent faire face à une pression particulièrement forte, car le Comité international olympique exige que « 100 % des spectateurs puissent rejoindre les sites en transports en commun ». Pour cela, la fréquence des trains et des métros doit augmenter de 15 % sur les lignes qui desservent les stades.
Laurent Probst, le directeur général d’IDFM, compare le défi à gérer l’accès à « cinquante matchs de foot, cinquante Stade de France par jour ! ». Une organisation militaire devra être mise en place pour ajuster le plan de transport chaque jour, en cas de besoin de changements de créneaux d’entraînement pour les athlètes.
La complexité logistique est telle que les opérateurs de transport ont des difficultés à assurer 100 % de l’offre commandée. La RATP a ainsi versé des pénalités en 2022 pour ne pas avoir respecté son contrat en matière de transport. Les recrutements s’accélèrent donc au sein de la RATP et de la SNCF, mais IDFM estime à 200 millions d’euros le surcoût que cette situation représente et attend toujours que l’État en confirme la prise en charge.
La pression se fait ressentir chez IDFM, alors que les défis sont multiples. À Saint-Denis, par exemple, des pics à 60 000 spectateurs par heure sont attendus, soit 1 000 personnes par minute à transporter. Il est crucial que la sécurité et la satisfaction des spectateurs soient assurées, en plus de permettre aux athlètes d’atteindre les sites compétitifs dans les meilleures conditions possibles.
Mais Laurence Debrincat, directrice chargée des Jeux olympiques à IDFM, se veut méthodique, malgré une certaine tension montante : « Nous avons un an et demi pour préparer cela. Nous voulons que ce soit une fête pour tout le monde, et nous faisons tout pour que cela se passe bien. »
Mots-Clés: Jeux olympiques, transports en commun, Paris 2024, logistique.