Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, rencontre des bouquinistes présents sur les quais de Seine
Lundi 15 janvier, une réunion a eu lieu entre des représentants de la Préfecture de police de Paris, de la Mairie et des bouquinistes, dans une ambiance tendue. En effet, des tensions sont apparues en raison de la volonté du préfet de police de déloger les bouquinistes des quais de Seine en marge des Jeux Olympiques de Paris prévus du 26 juillet au 11 août. Le préfet invoque des raisons impérieuses de sécurité pour justifier la nécessité de déloger temporairement les boîtes vert wagon qui constituent le lieu de travail des bouquinistes.
Au cours de la réunion, il a été annoncé que les boîtes devraient être enlevées pendant quatre nuits (du 14 au 17 juillet) et remises en place à partir du 29 juillet, également sur quatre nuits. Cependant, la principale source de litige réside dans l’absence d’indemnisation pour ces marchands de livres et de souvenirs, qui seront empêchés de travailler pendant au moins quinze jours. La Mairie et la Préfecture sont catégoriques sur ce point et n’envisagent pas d’accorder une quelconque forme de compensation financière.
Face à cette situation, Jérôme Callais, président de l’association culturelle des bouquinistes de Paris, a indiqué que le préfet, Laurent Nuñez, refusait de signer un arrêté qui imposerait la fermeture des bouquinistes, afin de leur permettre de prétendre à une réparation financière. En conséquence, l’avocat de l’association envisage de porter cette affaire devant le tribunal administratif.
La Préfecture avance sa position en affirmant que des zones seront sacrifiées pour sauvegarder certaines boîtes et maintenir leur ouverture au public. Cependant, le Préfet a clairement averti les bouquinistes en déclarant que si aucune procédure juridique n’était engagée à leur encontre, seule une partie des boîtes serait concernée, soit 47 % d’entre elles, alors que dans le cas contraire, 604 boîtes seraient impactées. Ces deux versions sont diamétralement opposées, soulignant le gouffre qui les sépare.
De son côté, Pierre Rabadan, adjoint à la Maire de Paris, en charge du sport, des Jeux olympiques et paralympiques et de la Seine, n’a pas tenu à faire de commentaire à l’issue de la réunion. En revanche, Jérôme Callais a fait part de son amertume devant le fait que tous les bouquinistes seront affectés, même ceux dont les boîtes resteront en place, car ils ne pourront pas travailler.
Mots-clés: Préfecture de Police, Paris, bouquinistes, quais de Seine, Jeux Olympiques, Laurent Nuñez, Jérôme Callais, Mairie, Tribunal Administratif.