La disparition progressive des catalogues en papier des grandes surfaces est une tendance qui se confirme. Après le sac en plastique à usage unique en caisse et le ticket de caisse, c’est au tour des prospectus commerciaux d’être remis en question. Chez E.Leclerc, l’une des enseignes leaders de la grande distribution en France, leur distribution va totalement cesser à partir du mois de septembre. Cette décision permettra à l’enseigne de faire une économie de 50 000 tonnes de papier par an.
D’autres enseignes, telles que Cora, Franprix, Monoprix et Ikea, ont déjà cessé la distribution de leurs catalogues en papier. Carrefour a quant à lui annoncé une réduction de 80% de la distribution de ses catalogues papier en France à partir de 2024, dans le but de les numériser. Les raisons de cette évolution sont à la fois écologiques et économiques, avec une hausse importante des prix du papier en 2022.
Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), plus de 766 000 tonnes d’imprimés publicitaires non adressés ont été distribuées en 2021, dont une grande partie a été jetée sans avoir été lue. En moyenne, chaque boîte aux lettres en France reçoit entre dix et douze prospectus par semaine, sauf à Paris où la distribution est moins importante.
Si certains distributeurs sont favorables à la fin des prospectus en papier, d’autres y sont encore attachés. Le PDG de Système U, Dominique Schelcher, affirme que 60% de ses clients plébiscitent les prospectus. Selon lui, cet outil reste indispensable pour attirer de nouveaux clients, notamment dans les zones éloignées des magasins. En effet, lorsqu’un hypermarché est situé à une trentaine de kilomètres du consommateur, il est nécessaire de le solliciter pour l’inciter à se déplacer.
La transition vers la dématérialisation des catalogues s’inscrit dans une démarche plus globale de réduction du gaspillage et de préservation de l’environnement. Les prospectus numériques permettent de cibler plus précisément les consommateurs intéressés, de réduire les coûts liés à l’impression et de limiter les déchets. Cependant, il convient de prendre en compte les personnes qui n’ont pas accès à internet ou qui préfèrent encore le support papier.
En conclusion, la disparition progressive des catalogues en papier dans les grandes surfaces est une évolution inéluctable. Les enseignes s’adaptent aux exigences écologiques et économiques en réduisant leur distribution ou en les remplaçant par des versions numériques. Cependant, certains distributeurs soulignent l’importance des prospectus en papier pour attirer de nouveaux clients, notamment dans les zones éloignées des magasins. La transition vers le numérique doit donc se faire de manière réfléchie et en tenant compte des différentes situations des consommateurs.
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