Boeing a finalement succombé à la pression. Accablé par les retards de livraison et les problèmes de qualité de production de l’un de ses principaux fournisseurs, l’avionneur américain a dû réagir. Le lundi 1er juillet, il a décidé de racheter l’équipementier Spirit AeroSystems. Selon Dave Calhoun, actuel PDG de Boeing jusqu’à la fin de l’année, ce geste est dans l’intérêt des voyageurs, des clients, des employés de Spirit, des actionnaires et du pays en général.
Ce fournisseur de premier ordre était accusé d’être l’un des principaux responsables des problèmes de Boeing. Spirit a notamment fabriqué la porte-bouchon d’un Boeing 737 MAX qui s’est détachée en vol, le forçant à une interruption de dix-neuf mois des livraisons de son Dreamliner 787 après la découverte de problèmes de jointures de fuselage.
Le rachat de Spirit par Boeing contraint Airbus à réagir en protégeant ses intérêts. Le numéro un mondial de l’aéronautique a annoncé également le rachat de certaines activités de Spirit, notamment les productions de sections de fuselages pour l’A350 et l’A220. Airbus cherche ainsi à sécuriser ses productions pour ses deux appareils et à protéger ses capacités de production et sa propriété intellectuelle en évitant une trop grande dépendance à Boeing, son principal concurrent.