Le Stade Rochelais, un club de rugby français, a remporté la finale de la Champions Cup contre le Leinster, permettant ainsi à l’équipe d’afficher une deuxième étoile sur son maillot. L’exploit est d’autant plus remarquable que cette fois-ci, les Charentais-Maritimes jouaient à l’extérieur, en Irlande, dans un stade « hostile » rempli de supporters Dublinois. Cette victoire s’ajoute à un parcours phénoménal : en trois ans, le Stade Rochelais a disputé trois finales de Coupe d’Europe, en a remporté deux, est arrivé en finale du Top 14 en 2021 (perdue contre le Stade Toulousain) et est régulièrement considéré comme candidat au titre de champion de France.
Cette ascension fulgurante n’est pas un conte de fées mais est le fruit d’un travail acharné en interne. Alors que le rugby français était à une époque caractérisé par la formule « un club, un gros sponsor », le Stade Rochelais a créé un réseau de partenaires fidèles, principalement constitué d’entreprises et de groupes basés dans l’Ouest de la France. Conscient de sa situation géographique dans une ville modeste, le club a opté pour un modèle économique inversé. Cet esprit « fermé » des dirigeants rochelais, parfois pointé du doigt par les autres clubs, s’est avéré être l’une des clés de leur succès.
Le président Vincent Merling, ancien troisième ligne rochelais et plus ancien président de club de rugby de haut niveau en activité, a expliqué avoir toujours voulu que le club conserve son identité culturelle et sa façon de vivre le rugby, plutôt qu’aspirer à remporter la Champions Cup. Le Stade Rochelais a commencé sa lente ascension en remportant la finale de Pro D2 en 2010 contre Lyon, confirmant l’engouement du public rochelais pour l’équipe. Cette victoire a ensuite permis de solidifier une génération de joueurs que l’on retrouve aujourd’hui dans l’organigramme du club, de Robert Mohr, directeur sportif, à Sébastien Boboul et Romain Carmignani, entraîneurs adjoints de l’Irlandais Ronan O’Gara, et bientôt, l’ancien international Rémi Talès.
Le modèle économique et le travail effectué en interne ont permis au Stade Rochelais de s’imposer comme un exemple pour les clubs amateurs français. Le président Merling, également patron des Cafés Merling et membre du groupe d’actionnaires majoritaires du club, a réussi à prouver que l’on n’a pas besoin d’être milliardaire pour construire une équipe compétitive.
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