Le Bordeaux s’assombrit sans FSG »>Matmut Atlantique, stade emblématique de Bordeaux, est au cœur d’une vive controverse depuis sa construction. Inauguré en 2015, il a très vite suscité des débats houleux concernant sa pertinence économique et son utilité réelle, notamment après la chute des Girondins de Bordeaux en quatrième division. Le maire Pierre Hurmic n’a pas mâché ses mots en qualifiant ce stade de « gaspillage d’argent public », ajoutant ainsi de l’huile sur le feu dans une discussion déjà passionnée. L’avenir de cette infrastructure sportive onéreuse est désormais incertain et nécessite une réflexion approfondie pour éviter un fardeau financier durable pour Bordeaux Métropole.
L’avenir incertain du Matmut Atlantique
Le Matmut Atlantique, inauguré en 2015 pour l’Euro 2016, est aujourd’hui au cœur d’une polémique vive concernant son avenir. Avec la rétrogradation des Girondins de Bordeaux en quatrième division, le stade est devenu un éléphant blanc coûteux pour Bordeaux Métropole. La question de sa rentabilité et de son utilité fait débat parmi les responsables locaux. Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, souligne l’urgence de trouver une nouvelle direction pour ce stade surdimensionné. L’incertitude règne, car les solutions viables semblent limitées, et les besoins de modernisation ajoutent à la complexité du dossier.
Un projet controversé dès le départ
La construction du Matmut Atlantique a été marquée par des controverses dès son annonce. Soutenue par l’UEFA et Michel Platini pour accueillir l’Euro 2016, l’initiative a été critiquée pour son manque de pertinence à long terme. Le stade de 42 000 places a toujours été jugé disproportionné par rapport à l’affluence moyenne des matchs des Girondins de Bordeaux, qui tournait autour de 25 000 spectateurs. Les critiques se sont intensifiées avec la baisse de fréquentation, soulignant une planification inadéquate et des dépenses publiques mal justifiées.
Le financement en PPP, une solution décriée
Le montage financier en PPP (Partenariat Public-Privé) pour le Matmut Atlantique a également suscité de vives critiques. Inspiré des modèles anglo-saxons, ce mode de financement a été dénoncé pour ses coûts à long terme, engendrant des dettes conséquentes pour la collectivité. Le coût de construction initial de 180 millions d’euros était déjà élevé, mais avec l’entretien et l’exploitation jusque 2045, le total grimpe à 310 millions d’euros. Ce gaspillage de l’argent public est devenu un fardeau pour Bordeaux Métropole, semblant confirmer les pires craintes des opposants au projet.
Les conséquences financières pour Bordeaux Métropole
Les répercussions financières du Matmut Atlantique sur Bordeaux Métropole sont préoccupantes. Le stade coûte actuellement une dizaine de millions d’euros par an à la collectivité, un montant accentué par les loyers impayés des Girondins de Bordeaux, incapables de s’acquitter de 4,7 millions d’euros annuels. La situation entraîne des pertes financières pour l’exploitant SBA et la collectivité. Ces charges persistent malgré les tentatives de renégociation du contrat, accentuant le sentiment d’injustice face à un équipement jugé inutile dès sa conception.
Solutions et alternatives pour l’utilisation du stade
Diverses alternatives sont envisagées pour rendre le Matmut Atlantique rentable. Le maire Pierre Hurmic propose de multiplier les événements de grand spectacle et d’améliorer l’intégration de l’enceinte dans son environnement pour attirer davantage de visiteurs. D’autres suggestions incluent le transfert des matchs des Girondins vers des stades plus modestes comme Sainte-Germaine ou Moga à Bègles. L’UBB, bien qu’ayant refusé de devenir le club résident, continuerait d’y jouer quelques matchs importants. Ces solutions demeurent cruciales pour valoriser cet investissement.
Perspectives pour l’avenir: attractivité et potentiel repreneur
Les perspectives d’avenir du Matmut Atlantique passent par la recherche d’un potentiel repreneur. Pierre Hurmic se montre favorable à une vente, estimant que l’argent public n’a plus sa place dans ce projet. Bien qu’aucun acheteur concret ne soit encore en vue, des rumeurs suggèrent l’intérêt du Fenway Sport Group, même si des désaccords subsistent sur le prix. Le stade a été évalué à 140 millions d’euros il y a quelques années. Trouver un modèle économique viable, similaire à celui de Lyon, pourrait également attirer des investisseurs privés.
Un enjeu prioritaire pour la rentrée
La gestion de l’avenir du Matmut Atlantique sera l’un des dossiers prioritaires de Bordeaux Métropole à la rentrée. Étant donné l’ampleur des enjeux financiers et structurels, il est impératif de trouver des solutions pour sortir de la situation actuelle. Le maire Pierre Hurmic insiste sur la nécessité de valoriser le stade et d’encourager la vente à un partenaire intéressé. Bien qu’il s’oppose à la démolition de l’enceinte, il est crucial de repenser son utilisation pour éviter que ce monument ne devienne un fardeau perpétuel pour la ville et ses contribuables.