Le Parquet national financier (PNF) a annoncé mercredi 14 juin qu’il classait sans suite une plainte pénale déposée par des élus de la Fédération française de tennis (FFT) contre X pour des soupçons de corruption et de détournement de biens publics liés à la billetterie du tournoi de Roland-Garros. Cette décision intervient après une analyse juridique de trois mois et offre un répit à la direction de la FFT, qui était plongée dans l’embarras depuis plusieurs semaines.
La plainte avait été déposée le 16 mars par sept dirigeants et ex-cadres de la Fédération, dont Alain Moreau et Pascal Da Costa. Ils accusaient le président de l’instance, Gilles Moretton, ainsi que deux de ses proches collaborateurs, Hugues Cavallin et Jean-Luc Barrière, d’organiser le détournement de billets de Roland-Garros au préjudice de la FFT. La direction de la FFT et M. Cavallin avaient nié ces allégations.
Cependant, la décision du PNF de classer la plainte ne met pas fin à la bataille judiciaire. L’avocat des plaignants, Jean-Pierre Versini-Campinchi, a déclaré que ses clients allaient déposer une plainte avec constitution de partie civile afin d’obtenir l’ouverture d’une enquête par un juge d’instruction. Ils souhaitent ainsi pouvoir participer à une information judiciaire contradictoire et demander la réalisation d’actes d’enquête.
Le 24 mars, l’association anticorruption Anticor avait également déposé un signalement auprès du PNF, faisant état de faits présumés de détournement de biens publics par la ligue Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par M. Moretton de 2018 à 2021. Ces faits concernaient la vente de quatre-vingts places à la société d’intérim Adequat, qui les avait ensuite commercialisées en billets « VIP Gold ».
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