Les 24 Heures du Mans : une course immortelle célébrant ses 100 ans d’existence
Samedi 10 juin marque le début de la 91e édition des 24 Heures du Mans, événement immortalisé par la célèbre phrase de son cocréateur Charles Faroux : « La course est immortelle ». Cette épreuve devenue emblématique du sport automobile a traversé les âges et les frontières, célébrant fièrement en 2023 ses 100 ans d’existence.
Charles Faroux, homme aux multiples vies
En 1923, Charles Faroux avait déjà 50 ans et plusieurs vies derrière lui. Il avait notamment été champion du monde de billard chez les amateurs en 1912 et 1919, avant de décrocher un autre titre mondial en 1927. Également journaliste automobile émérite, sa carrière l’a amené aux États-Unis et au Canada à la fin du XIXe siècle, ce qui lui a permis de se forger des connaissances solides en mécanique. L’homme dispose ainsi d’un fort réseau de relations et d’une culture automobile des plus solides selon l’écrivain Gérard de Cortanze.
Les 24 Heures du Mans, un concept unique
C’est en 1922 que le concept des 24 Heures du Mans est né de la rencontre entre Charles Faroux, Georges Durand, membre de l’Automobile Club de l’Ouest, et Emile Coquille, directeur France de la firme britannique Rudge-Whitworth. La course était destinée à être un banc d’essai pour les véhicules de série et servir de démonstration de capacité à produire des voitures solides et fiables. Cette épreuve a ainsi engendré de nombreuses innovations en matière de phares antibrouillard, de traction avant, de freins à disque, mais aussi de technique de goudronnage des routes.
Charles Faroux, le patron des 24 Heures du Mans
Dès sa création, Charles Faroux fut responsable de la direction de la course et avait toute puissance sur l’épreuve, exposant sa forte personnalité et son ego important. Hervé Guyomard, directeur du circuit Bugatti du Mans de 1971 à 2006, décrit Faroux comme ayant un côté très paternaliste où absolument rien ne devait broncher. Bruno Vandestick, speaker officiel des 24 Heures du Mans, relate que Faroux avait un égo fort vu qu’on avait l’impression de voir le général de Gaulle à chacune de ses entrées.
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