lundi 16 septembre 2024
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Un homme accusé d’avoir profité d’une veuve de 79 ans pour dépenser plus de 400 000 euros et s’acheter des Rolex comparaît devant un tribunal breton.

Le procès d’un homme accusé d’abus de faiblesse s’est ouvert le jeudi 16 mars devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. Daniel Naro, 53 ans, est suspecté d’avoir profité de la fragilité psychique et physique de Françoise L., une femme âgée de 83 ans qui est décédée récemment d’une crise cardiaque, pour s’accaparer de la totalité de ses biens immobiliers et de l’argent provenant de la vente de ces derniers, estimé à plus de 463 000 euros.

La fille et le fils de la victime ont découvert ces transactions alors qu’ils rangeaient les papiers de leur mère après son décès. Les relevés bancaires et le journal personnel de Françoise L. ont révélé qu’un certain Daniel Naro avait bénéficié de plusieurs virements pour un montant de 227 250 euros, dont une partie avait été utilisée pour l’achat de deux Rolex. Il n’est pourtant pas le seul bénéficiaire, car d’autres personnes ont également reçu des sommes importantes de l’ancienne commerçante.

L’argent ne semble pas avoir été utilisé de façon judicieuse, car plusieurs dizaines de milliers d’euros ont été dépensés dans des casinos et une somme de 6 500 euros a été versée à l’un des amis de Daniel Naro. La destination de la somme restante de 171 000 euros reste inconnue.

Selon les informations données lors du procès de Daniel Naro, il avait rencontré Françoise L. en novembre 2018 lorsque cette dernière avait participé à une croisière organisée par le casino où elle jouait souvent. A l’époque, il avait 53 ans et elle, 79 ans. Ils ont entamé une relation amoureuse, l’homme expliquant que la vieille dame avait été la première à faire des avances. Ils ont ensuite entretenu des échanges téléphoniques réguliers puis il est venu lui rendre visite chez elle, à plusieurs reprises.

L’avocat de l’accusé a assuré qu’il n’avait rien fait d’illégal, que les relations entre Daniel Naro et Françoise L. étaient consenties et qu’elle avait donné son autorisation pour que l’homme l’aide à gérer ses comptes bancaires, car elle était novice en la matière. Mais les enfants de la victime affirment que leur mère souffrait de troubles psychiques depuis plusieurs mois avant sa mort et qu’elle était souvent perturbée, confondant les dates et les heures, signe évident que leur mère était vulnérable.

En fin de compte, le président du tribunal a prononcé un jugement rendant la décision d’annuler toutes les transactions et de restituer l’ensemble des sommes d’argent à l’héritage de Françoise L.

Mots-Clés: abus de faiblesse, tribunal correctionnel, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor.

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