jeudi 19 septembre 2024
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Tuerie à l’hôpital de Reims: le meurtrier schizophrène en voulait à la psychiatrie et aux soignants

Le drame qui s’est déroulé lundi à l’hôpital de Reims a fait couler beaucoup d’encre depuis deux jours. En effet, une infirmière est morte suite à une agression au couteau de la part d’un patient, tandis qu’une secrétaire médicale a été gravement blessée. A ce sujet, le procureur de Reims, Matthieu Bourrette, a tenu une conférence de presse le mercredi 24 avril pour faire le point sur les éléments de l’enquête en cours.

Selon M. Bourrette, le suspect a affirmé « en vouloir au personnel hospitalier » et « aux blouses blanches ». Il est en garde à vue depuis les faits et a admis avoir volontairement agressé les deux soignantes « en raison de leur qualité et parce qu’il en voulait à la psychiatrie, qu’il qualifiait de criminelle ». Il a également déclaré avoir pensé son forfait depuis plusieurs mois et a reconnu être propriétaire du couteau retrouvé sur les lieux.

Le suspect en question, un homme de 59 ans souffrant de schizophrénie et de paranoïa, est suivi depuis 1985 avec de nombreux séjours en milieu hospitalier. Il a été reconnu officiellement comme adulte handicapé et son psychiatre s’attendait pas à un tel passage à l’acte. Il prend pourtant régulièrement ses médicaments. Le procureur a donc indiqué que l’enjeu actuel était de savoir « si on peut parler d’un crime de haine ou d’un crime de folie ».

L’homme avait manifesté à plusieurs reprises aux fonctionnaires de police son désir de vengeance envers le milieu hospitalier, estimant avoir été maltraité par le milieu psychiatrique pendant plusieurs années. Avec le recul, il semblerait que les signes avant-coureurs étaient visibles. En effet, l’homme avait déjà affirmé qu’il aurait voulu planter toutes les blouses blanches qui croisaient sa route. Tristement, il a finalement mis sa menace à exécution.

La secrétaire médicale blessée dans l’attaque est quant à elle « sortie du bloc opératoire », selon les déclarations du ministre de la santé, François Braun, et se trouve toujours en surveillance.

Une information judiciaire des chefs d’assassinat et de tentative d’assassinat a été ouverte et le procureur a demandé le placement en détention provisoire du suspect. Ce dernier risque la réclusion criminelle « à perpétuité ».

Mots-clés : agression, infirmière, secrétaire médicale, hôpital, Reims, suspect, psychiatrie, schizophrénie, vengeance, crime de haine, crime de folie, détention provisoire.

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