Il a été absent lors de son délibéré. Le député guadeloupéen, Max Mathiasin, a été condamné le mardi 19 novembre à une peine de douze mois d’emprisonnement avec sursis, assortie d’une amende de 5 000 euros. Cette décision a été rendue par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, où il était jugé pour des faits d’abus de confiance.
Ancien directeur de la Caisse des écoles de Pointe-à-Pitre, Max Mathiasin, âgé de 68 ans et membre du parti LIOT, s’est vu reprocher « abus de confiance, soustraction, détournement ou destruction de biens d’un dépôt public ». Les infractions remontent à la période de son mandat en tant que directeur, entre le 12 août et le 3 septembre 2014, avant son élection en tant que député en 2017. Pendant cette période, Mathiasin a indûment utilisé une carte de carburant et vendu deux véhicules, qui étaient en réalité en leasing et non la propriété de la Caisse des écoles. Ces véhicules appartenaient à la société Bred Cofilease, qui a été reconnue partie civile dans l’affaire, tout comme la Caisse des écoles. Le préjudice financier estimé par Bred s’élève à 7 000 euros, tandis que l’utilisation de la carte de carburant a entraîné des frais d’environ 6 000 euros.
La situation a également concerné deux autres individus : l’ancien vice-président du conseil d’administration de la Caisse des écoles et un ancien agent communal. Ces derniers ont été relaxés par le tribunal. Le parquet, dans ses réquisitions, avait demandé une peine de dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis, ainsi qu’une amende de 10 000 euros et une inéligibilité provisoire pour Max Mathiasin. Toutefois, le tribunal a décidé d’une peine moins sévère. En ce qui concerne les coaccusés, le ministère public avait requis des peines de douze mois avec sursis pour l’ex-vice-président et de six mois avec sursis pour l’ancien agent.
Cette affaire soulève des questions importantes sur l’éthique et la transparence dans la gestion des fonds publics. Les manquements constatés mettent en lumière des pratiques qui méritent d’être sérieusement examinées afin de préserver la confiance des citoyens envers leurs représentants. La décision de justice rappelle également l’importance d’un contrôle rigoureux de l’utilisation des ressources publiques par ceux en position de pouvoir.
Les enjeux de l’intégrité et de la responsabilité dans les institutions publiques sont plus que jamais d’actualité, et les procédures judiciaires comme celle-ci sont essentielles pour garantir que de tels abus ne se reproduisent pas à l’avenir. Il est crucial de se pencher non seulement sur les sanctions judiciaires, mais aussi sur des réformes systématiques pour prévenir les abus de pouvoir.
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