Emmaüs International envisage des indemnisations pour les victimes de l’abbé Pierre, a annoncé son directeur général, Adrien Chaboche, lundi 9 septembre après une nouvelle vague d’accusations de violences sexuelles concernant le prêtre décédé en 2007. Chaboche a indiqué à RTL que la question de l’indemnisation est cruciale et en cours d’étude. Suite à un rapport révélé vendredi, faisant état de dix-sept nouvelles accusations de violences sexuelles, Emmaüs et d’autres organisations ont réaffirmé leur soutien aux victimes et ont pris diverses mesures en réponse.
Emmaüs International analyse actuellement l’idée de compenser les victimes de l’abbé Pierre à la suite de nouvelles accusations de violences sexuelles. Adrien Chaboche, directeur général d’Emmaüs International, a souligné l’importance de cette question lors d’un entretien à RTL. Le rapport, publié vendredi, mentionne dix-sept nouvelles accusations contre l’abbé Pierre, certaines touchant des aspects encore plus graves comme des viols et des abus sur mineures. À la suite de ce rapport, Emmaüs et d’autres entités concernées ont réitéré leur soutien total aux victimes et annoncé des initiatives en réaction à ces révélations.
Réactions et décisions des organisations concernées
Emmaüs et ses partenaires, la Fondation Abbé Pierre et Emmaüs France, ont réagi rapidement après la publication du rapport en réaffirmant leur soutien total aux victimes. La Fondation Abbé Pierre a avancé dans ses démarches pour changer de nom, tandis qu’Emmaüs a décidé de fermer définitivement un centre mémoriel dédié à l’abbé Pierre, situé à Esteville en Seine-Maritime. Selon Adrien Chaboche, l’abbé Pierre est désormais perçu comme un prédateur sexuel, particulièrement par ceux qui ont été victimes de violences.
Implications des nouvelles révélations
Les révélations récentes indiquent qu’il est probable que tous les faits ne soient pas encore connus et d’autres témoignages sont attendus. « Tout porte à croire » que des actes supplémentaires restent à découvrir, a déclaré Chaboche, précisant que la ligne d’écoute pour les victimes restera ouverte au moins jusqu’à la fin de l’année. La présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, Véronique Margron, a pour sa part insisté sur la nécessité d’un « processus de justice, de reconnaissance, de réparation », similaire à celui mis en place après les conclusions de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise.
En résumé, le déclenchement de nouvelles accusations contre l’abbé Pierre a conduit Emmaüs à prendre des mesures concrètes et à réfléchir à des formes d’indemnisation pour les victimes. Ce scandale soulève de nombreuses questions sur la nature des abus commis et sur le chemin à parcourir pour offrir reconnaissance et réparation aux victimes.
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