dimanche 13 octobre 2024
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Scandale éducatif à Paris, vers un effondrement de l’éducation nationale?!

Lors d’une manifestation de la place de la Sorbonne au ministère de l’éducation nationale, organisée par l’intersyndicale départementale de Seine-Saint-Denis FSU-CGT-SUD-CNT-FO, pour critiquer la politique éducative actuelle du gouvernement et réclamer plus de ressources pour les établissements publics, à Paris, le 7 mars 2024. GUILLAUME BAPTISTE / AFP

Douze villes de Seine-Saint-Denis ont adressé une mise en demeure à l’État, mardi 2 avril, pour appliquer le « plan d’urgence » pour l’éducation dans le département, en réponse à la mobilisation des enseignants et des parents d’élèves depuis plus d’un mois. Selon un communiqué émanant de plusieurs maires de Seine-Saint-Denis, ces derniers ont exigé de l’État français de garantir rapidement l’égalité devant le service public d’éducation, citant un arrêt du Conseil d’État de 1985 concernant le respect de la dignité de la personne humaine. Chaque municipalité a pris un arrêté réclamant des fonds adéquats pour répondre aux besoins éducatifs, sous peine d’une astreinte de 500 euros par jour à l’État.

Les arrêtés détaillent le nombre de postes supplémentaires d’enseignants ou d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) nécessaires, en se basant sur les chiffres de l’intersyndicale FSU-CGT-SUD-CNT. Les maires affirment que la dignité de la personne humaine est bafouée lorsque la Seine-Saint-Denis fait l’objet d’une discrimination territoriale en matière de dotations et de moyens éducatifs, comme le mettent en lumière des rapports parlementaires successifs. Les actions de protestation et de grève se multiplient, avec pour objectif l’abandon de la politique du « choc des savoirs » et la mise en place d’un plan d’urgence de 358 millions d’euros pour le département, comprenant la création de postes d’enseignants et d’emplois de vie scolaire, ainsi que la rénovation des bâtiments scolaires. La préfecture doit décider entre payer l’astreinte quotidienne aux villes ou contester les arrêtés devant le tribunal administratif, sa position étant encore en cours d’évaluation selon les déclarations faites à l’Agence France-Presse.

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