L’ancienne maire de Canteleu, Mélanie Boulanger, accompagnée de son avocat Arnaud de Saint-Rémy, se rend au palais de justice de Bobigny pour son procès pour complicité de trafic de drogue le 27 mai 2024. Ils sont quinze d’un côté, elle seule de l’autre, vêtue d’une veste blanche au milieu de tous les autres en noir.
La salle 5 du tribunal de Bobigny, même grande, semble exiguë pour juger un vaste réseau de trafic rapportant jusqu’à dix millions d’euros par an. Le président, Jean-Baptiste Acchiardi, commence les débats en demandant aux prévenus de se lever et de se rendre à la barre. Mélanie Boulanger est l’une des dernières à être appelée.
Les accusations portées contre elle incluent le fait de fournir des informations aux trafiquants sur les contrôles de police, de prévenir l’installation de caméras de vidéosurveillance ou de demander aux policiers d’éviter certains secteurs, qu’elle réfute.
Après un court début d’audience, des avocats demandent le renvoi du procès en raison de litiges concernant certaines écoutes. La Cour de cassation doit se prononcer sur leur légalité, et il est jugé préférable d’attendre avant de poursuivre les débats. Le juge d’instruction a également noté cette situation dans son ordonnance de renvoi, où il met en lumière le respect du délai raisonnable de jugement et les détentions provisoires en cours.