Un document officiel révèle que la « Place nette XXL » opération a abouti à 119 arrestations, 87 gardes à vue, la confiscation de 22,5 kilos de cannabis, 938 grammes de cocaïne, 402 745 euros, 13 véhicules et 4 armes. Bien que le bilan soit impressionnant, il n’a pas réussi à apaiser les critiques suscitées par cette opération policière d’envergure à Marseille. Malgré les félicitations politiques pour la lutte contre le trafic de drogue en France, certaines voix soulignent le caractère excessif de la communication entourant cet événement. Marine Le Pen a ironiquement qualifié cette opération de « S, petite opération », remettant en question l’approche communicationnelle adoptée par le gouvernement. Pour Ugo Bernalicis, cette démonstration de force est un défi ouvert au pouvoir judiciaire, avec un aspect communicationnel très critiqué.
Le gouvernement a mis en avant un discours fort, en mettant de côté les impacts sanitaires et sociaux, malgré la réalité de la consommation de drogues en France. Les services publics présents dans ces quartiers bien avant l’intervention policière ont été écartés de la discussion. La visite du ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, aux côtés du président Emmanuel Macron et du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, semblait être un rappel à l’ordre des magistrats locaux. Face à un constat lucide de la difficulté de la lutte contre les trafiquants, le ton a été donné pour ne pas céder face à une possible défaite. Gérald Darmanin aurait même exprimé son souhait d’une opération d’envergure lors de sa visite à Marseille en janvier.
La nomination de Pierre-Edouard Colliex en tant que nouveau préfet de police des Bouches-du-Rhône, venant directement du cabinet du ministre où il était conseiller, souligne la volonté du gouvernement de maintenir une politique de répression forte contre le trafic de drogue. Cette approche axée sur des résultats tangibles est soutenue par les acteurs politiques impliqués, malgré les débats persistants sur l’efficacité de ces actions.