À Marseille, la guerre des narcotrafiquants prend de l’ampleur. Juste après l’arrestation de membres de la DZ Mafia impliqués dans un double homicide, une nouvelle opération a conduit à la mise en examen de vingt-trois individus supplémentaires, suspectés d’être affiliés à cette organisation criminelle. La lutte pour le contrôle des points de trafic dans le Var s’intensifie, soulevant des questions sur les conséquences de ces rivalités.
Le contexte de cette affaire est alarmant : la lutte entre gangs de narcotrafiquants est marquée par des actes de violence croissante dans les rues de Marseille et de ses environs. Le procureur de Toulon, Samuel Finielz, a annoncé que cette opération s’inscrit dans une enquête plus large, visant à démanteler les tentacules de la DZ Mafia. Ce groupe a émergé comme le leader incontesté sur le marché des stupéfiants marseillais, ayant supplanté d’autres organisations rivales telles que le gang Yoda.
Une opération d’envergure à Toulon
Le coup de filet orchestré par les autorités a eu lieu quarante-huit heures après l’annonce d’un double homicide lié à la DZ Mafia. Ce sont ainsi vingt-trois personnes qui ont été mises en examen. Parmi elles, cinq sont des mineurs. Le procureur a précisé que dix-neuf d’entre eux ont été placés en détention provisoire, accusés de vouloir prendre le contrôle de points de deal dans les communes de La Seyne-sur-Mer et Hyères. « Vraisemblablement pour le compte du groupe criminel DZ Mafia », a-t-il déclaré, soulignant l’ampleur de la menace que représente cette organisation.
Les événements ayant conduit à ces interpellations sont inquiétants. Le 28 janvier, une attaque au domicile d’un couple a été perpétrée avec violence, commanditée depuis la prison par un détenu associé à la DZ Mafia, selon le magistrat. En réponse à cette agression, huit individus ont été également mis en examen après avoir reconnu leur implication, bien que certains contestent le lien avec la mafia.
Des actes violents en série
Une autre affaire récente illustre la cruauté de cette guerre des gangs. Dans la nuit du 20 au 21 janvier, des individus ont ouvert le feu à Hyères, déclarant agir « pour le compte de la DZ Mafia ». Cette scène de violence extrême était mené par des exécutants agissant sous l’autorité d’un membre influent de la mafia, incarcéré. Face à la résistance des trafiquants locaux, la DZ Mafia a ensuite tenté de lancer une opération punitive en incendiant un appartement, engageant encore davantage de membres dans cette spirale de violence.
Une guerre de territoires ininterrompue
Le phénomène des narcotrafiquants à Marseille a atteint des proportions alarmantes, avec 49 homicides liés à la drogue en 2023, un chiffre record. La DZ Mafia, qui a su s’imposer, reste au cœur de ce conflit, en guerre ouverte non seulement contre le gang Yoda, mais aussi contre d’autres factions, tel le « clan dit des Blacks ». Le procureur de Marseille a noté que la dynamique territoriale évolue et semble se déplacer vers le centre de la ville, entraînant une escalade du conflit.
La situation a de nombreuses implications. Entre rivalités entre gangs et violences de plus en plus exacerbées, les autorités doivent faire face à un défi de taille pour restaurer la sécurité dans ces quartiers sensibles. Les conséquences de cette guerre des narcotrafiquants pourraient se prolonger, affectant non seulement les membres des gangs, mais aussi les communautés locales, engendrant davantage de peur et d’insécurité.
Il est crucial que les forces de l’ordre continuent de mobiliser des ressources pour démanteler ces réseaux criminels. Alors que la lutte se poursuit pour le contrôle des territoires, la question de l’avenir de la lutte contre la drogue à Marseille reste posée. L’engagement des autorités ainsi que la coopération des citoyens pourraient jouer un rôle déterminant dans ce combat contre la criminalité organisée.
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