Week-end sanglant à Marseille dans les quartiers nord de la ville, où la guerre des gangs de la drogue vient de faire trois morts et douze blessés. La course à la violence a commencé samedi 1er avril à Bellevue, l’un des endroits les plus pauvres de la ville. Quatre jeunes hommes ont été blessés par des tirs d’armes à feu et ont été transportés à l’hôpital. La procureure de la République, Dominique Laurens, a déclaré que ces victimes n’étaient pas impliquées dans des affaires de drogue, mais que cet incident semblait être un « coup de force sur un plan stups » dans un ensemble d’immeubles ayant déjà connu plusieurs fusillades ces dernières semaines.
Dimanche 2 avril, au Castellas, une autre fusillade a éclaté, cette fois-ci visant un groupe de personnes à l’extérieur d’un magasin d’alimentation. Dans cette attaque, deux hommes ont été tués et six autres ont été blessés. Plus tard dans la soirée, dans le centre-ville de Marseille, des adolescents ont été pris pour cible par des tireurs. Un jeune homme de 16 ans est mort sur place tandis qu’un autre de 15 ans lutte pour sa vie à l’hôpital.
À la suite de ces différents incidents, la police judiciaire a rapidement arrêté quatre personnes, sans préciser s’il s’agissait d’un flagrant délit ou non. Ces fusillades nocturnes se multiplient de manière préoccupante à Marseille. Depuis le début de l’année 2023, la préfecture de police a recensé 31 fusillades ayant fait treize morts, soit un chiffre similaire à celui communiqué par le parquet de Marseille : 32 procédures pour assassinat ou tentative en bande organisée avec quatorze morts et quarante-trois blessés. En 2022, la préfecture avait déjà recensé 31 tués dans 65 fusillades.
Ce week-end sanglant est un nouvel exemple de la violence qui règne à Marseille. La guerre des gangs de la drogue fait des ravages dans les quartiers les plus pauvres de la ville. Des jeunes, souvent mineurs, sont attirés par l’argent facile et le sentiment de puissance associé à la vente de drogues. Pour lutter contre cette violence, des initiatives sont en place, telles que la création d’espaces de dialogue entre les différents acteurs locaux, ou encore la mise en œuvre de projets de prévention pour les jeunes.
Mots-clés: Marseille, guerre des gangs, fusillades, violence.