Le tribunal administratif de Lille a rejeté, lundi 22 juillet, la requête du lycée Averroès de Lille pour maintenir temporairement son contrat d’association avec l’État, en attendant une décision sur le fond. L’État avait mis fin au contrat en décembre 2023, accusant le lycée de « manquements graves aux principes fondamentaux de la République ». Cette décision faisait suite à l’avis favorable à la résiliation d’une commission consultative présidée par le préfet, qui avait examiné fin novembre le financement et le contenu du cours d’éthique musulmane.
Le tribunal administratif a jugé qu’il n’était pas nécessaire de maintenir le contrat d’association entre le lycée Averroès et l’État en attendant l’examen de la décision de résiliation par les juges du fond. La nouvelle requête en référé détaillait les mesures correctives prises par l’établissement et soulignait les conséquences disproportionnées de l’arrêt des subventions par rapport aux griefs peu substantiels retenus par l’administration.
Dans sa nouvelle décision, le tribunal administratif a souligné que le lycée Averroès avait effectivement manqué à ses obligations, notamment en refusant l’accès au centre de documentation et d’information aux inspecteurs académiques et en constituant un fichier contenant des informations sur les agents des services de l’éducation nationale. Le tribunal a également critiqué les cours d’éthique musulmane pour leurs références à la peine de mort en cas d’apostasie et à la ségrégation des sexes.
Malgré son ouverture en 2003 et son passage sous contrat en 2008, le lycée Averroès de Lille se trouve désormais confronté à des défis importants pour son avenir. La décision du tribunal administratif souligne la nécessité pour l’établissement de se conformer aux normes éducatives et aux valeurs républicaines pour continuer à bénéficier du soutien de l’État.
Mots-clés: tribunal administratif, lycée Averroès, contrat d’association, éducation nationale, éthique musulmane, valeurs républicaines, enseignement, décision, obligations.