vendredi 8 novembre 2024
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Luttons contre le narcotrafic : l’Etat déclare la guerre!

Le 8 novembre 2024, à Marseille, s’est tenue une conférence de presse marquante, présentée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et le garde des Sceaux Didier Migaud. Dans un contexte où les violences liées au narcotrafic connaissent une augmentation inquiétante en France, ces derniers ont annoncé un plan ambitieux pour lutter contre ce fléau. Leur message est clair : la mobilisation est essentielle pour contrer cette criminalité qui ravage le pays.

Le ministre de la Justice, Didier Migaud, a ouvert la discussion en détaillant des initiatives concrètes, notamment la création imminente d’une « cellule de coordination nationale ». Cette structure cherchera à structurer les efforts étatiques afin de réduire l’impact du narcotrafic. Il a souligné que « la politique est une arme pour lutter contre cette criminalité », promettant d’éviter la fatalité dans ce combat nécessaire.

Un plaidoyer pour des mesures renforcées contre le narcotrafic

Didier Migaud a précisé que cette cellule aura pour mission de {il est} réaliser un état de la menace, de définir une stratégie opérationnelle et de la mettre en pratique. De plus, le renforcement des équipes du parquet de Paris de 40 % attestera des efforts mis en œuvre.
Par ailleurs, il a proposé d’instaurer un « véritable parquet national » pour mieux gérer les crimes en bande organisée, notamment ceux liés aux drogues. Concernant les procédures judiciaires, il a évoqué la possibilité de réserver le jugement de ces affaires à des cours d’assises exclusivement composées de magistrats professionnels, une initiative visant à préserver l’intégrité des décisions judiciaires face à d’éventuelles pressions.

Un lien entre narcotrafic et terrorisme

Lors de cette conférence, Bruno Retailleau a fait un parallèle saisissant entre la criminalité organisée et le terrorisme. Selon lui, bien que la menace existentielle soit similaire, la criminalité liée aux stupéfiants serait même plus alarmante à cause des victimes qu’elle génère. « C’est une cause nationale », a-t-il déclaré, mettant en avant la nécessité d’une « guerre » résolue contre ces activités illicites. Il a également évoqué des mesures comme l’instauration d’une « interdiction de paraître sur les points de vente de drogues » pour les trafiquants identifiés, illustrant les idées novatrices pour contrer cette problématique.

Un défi de taille avec des enjeux profonds

Pour illustrer l’urgence de la situation, il suffit de mentionner qu’en 2023, Marseille a vu 49 meurtres liés au narcotrafic, parmi lesquels se trouvaient sept mineurs. Cette guerre des gangs, exacerbée par la lutte pour le contrôle des points de vente de drogues entre la DZ Mafia et Yoda, touche des adolescents de plus en plus jeunes. Dans ce contexte, les ministres ont rencontré le maire de Marseille, Benoît Payan, ainsi que des associations et des familles de victimes pour connaître leurs préoccupations et attentes.
Il a également été question des répercussions de la violence sur les communautés comme celles des quartiers Nord, exacerbée par une perception de déconnexion entre les réponses gouvernementales et les réelles attentes des citoyens.

Les attentes sur le terrain

En parallèle, la critique demeure forte envers les mesures mises en place. Amine Kessaci, porte-parole d’une association, a exprimé son indignation sur le manque d’impact des interventions répétées de différents ministres, réclamant un véritable traitement des sujets du logement et de la sécurité au cœur des quartiers. Pour Franck Rastoul, procureur général, ce constat crée une « asphyxie de l’appareil judiciaire », avec environ 750 détenus à Marseille impliqués dans des affaires de criminalité organisée. Ces statistiques mettent en lumière l’ampleur du défi qui attend les autorités.

Récemment, il a été rappelé que l’implémentation de nouvelles mesures sera également ponctuée par des discussions sur un consensus transpartisan, une nécessité pour créer un cadre efficace contre la criminalité organisée, notamment avec une proposition de loi visant à créer un « parquet national antistupéfiants ».

La situation urgente générée par la violence croissante doit être considérée et débattue au sein de l’Assemblée nationale pour garantir que la lutte contre le narcotrafic soit résolue efficacement. Une action rapide et décisive est nécessaire pour qu’aucun jeune ne soit entraîné dans ce cycle tragique de violence, et que les familles puissent vivre en sécurité, loin des dangers du narcotrafic.

Mots-clés: narcotrafic, Marseille, criminalité organisée, politiques publiques, violences, justice.

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