Le gouvernement a enfin précisé les contours de la quatrième année d’étude en médecine générale, promise lors de la campagne présidentielle par Emmanuel Macron. Cette année supplémentaire était censée favoriser une meilleure répartition des médecins et lutter contre les déserts médicaux dans le pays, mais cette annonce a été rejetée par les principaux intéressés. Le ministre de la santé, François Braun, a décidé de miser sur l’incitation et non la coercition pour encourager les médecins à rejoindre les territoires les moins dotés du pays. En effet, le ministère de la santé va offrir un soutien financier pour les jeunes généralistes qui choisiront d’exercer dans ces zones sous-denses. Cette mesure touche environ 40% du pays, actuellement en zone déficitaire.
Le ministre a défendu cette méthode, en affirmant que la coercition serait un remède totalement contre-productif. Selon lui, cette quatrième année d’internat pour les médecins généralistes doit s’inscrire en priorité dans les zones sous denses. Un rapport sur le sujet a été remis à François Braun, qui a émis 25 propositions détaillées, en grande partie suivies par le ministre.
Les internes devront suivre deux stages de six mois en tant que docteur junior après les trois premières années d’internat. Pas à l’hôpital, mais en ambulatoire, dans un cabinet médical, sous l’autorité d’un praticien maître de stage universitaire. S’ils choisissent d’exercer en zone sous dense, ils percevront une indemnité supplémentaire d’environ 400 euros. Leur rémunération globale pourra s’élever jusqu’à un plafond de 4 500 euros nets par mois.
Cette décision intervient alors que la proposition de loi du député Horizons Frédéric Valletoux sur les déserts médicaux est en débat à l’Assemblée nationale. Aucune des multiples structures auditionnées représentant des territoires ne s’est prononcée en faveur de la coercition des étudiants, ont souligné les auteurs du rapport. Les stages de quatrième année doivent inciter les futurs praticiens à s’installer sur le territoire.
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