jeudi 19 septembre 2024
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La vérité choquante sur Gisèle Pelicot et ses agresseurs !

Gisèle Pelicot, figure centrale du procès des agressions sexuelles à Mazan, a exprimé son indignation face aux insinuations de complicité qui l’entourent. Lors de l’audience du mercredi 18 septembre 2024, elle a dénoncé le traitement dégradant qu’elle subit, assurant être perçue comme une alcoolique par les avocats de certains accusés, notamment son ex-mari Dominique Pelicot. « Je ressens une profonde humiliation, on m’accuse d’être complice parce que j’étais dans un état d’ébriété », a-t-elle déclaré, ajoutant que les vidéos présentées durant le procès illustrent pleinement son incapacité à consentir.

Les témoignages d’experts médicaux, qui ont été choqués par les vidéos, soulignent la gravité des faits. En réponse à la demande des avocats de la défense de diffuser certaines images, Gisèle Pelicot a insisté sur le besoin que ces éléments de preuve soient projetés uniquement dans le cadre du tribunal. « Je ne veux pas que ces images soient exposées au public », a-t-elle précisé, veillant à protéger son intimité, notamment à l’égard de ses enfants, qu’elle ne souhaite pas voir présents à ces séances.

Victime déclarée de près de 200 viols, dont 92 impliquant des coaccusés, Gisèle Pelicot, âgée de 72 ans, a affirmé : « Je me sens coupable, alors que ce sont eux qui devraient être assis ici à ma place ». Elle a également soumis une question évocatrice : « Quelle est la durée valide d’un viol ? », fustigeant ainsi la théorie du temps qui pourrait, selon certains avocats, atténuer la gravité des actes posés. Pelicot a exhorté les jurés à considérer la douleur et la souffrance qu’un viol engendre, indépendamment de la durée de l’acte. « Que ce soit trois minutes ou une heure, cela reste inacceptable », a-t-elle affirmé avec force.

En réponse aux commentaires de l’avocat de la défense, Paul-Roger Gontard, qui évoquait une forme de contexte libertin dans le cadre des agressions, Gisèle Pelicot n’a pas hésité à contredire cette idée. « Il n’y a pas d’excuse à un viol, c’est inacceptable », a-t-elle martelé, garantissant que les abus subis ne peuvent être banalement interprétés. Un viol est un viol, sans nuances. Les propos de Gontard, qui semblaient minimiser les actes des accusés, ont été jugés offensants par Pelicot, qui a rappelé que le consentement ne saurait être négligé.

La détermination de Gisèle Pelicot fait écho aux nombreuses voix qui s’élèvent contre la banalisation et la culture du viol. Son témoignage constitue un rappel poignant que la lutte pour justice n’est pas juste individuelle, mais également collective. Alors que le procès se poursuit, il soulève des questions cruciales sur le respect, la dignité et le consentement.

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