jeudi 21 novembre 2024
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La doula suisse de fin de vie, Rosette Poletti, prône l’importance de parler ouvertement de la mort pour un réel bien-être psychologique.

Les doulas de fin de vie, un soutien psychologique pour accompagner les mourants

La fin de vie est une étape délicate que tout être humain doit affronter. Pour aider les mourants à mieux faire face à ce moment difficile, des doulas de fin de vie interviennent pour apporter un soutien psychologique, pratique et administratif. L’activité, déjà développée en Suisse, commence à se faire connaître en France, notamment grâce à l’Institut deuils-doulas de fin de vie de Bonnal, dans le Doubs.

Un soutien empreint de compassion

Les doulas de fin de vie, également appelées thanadoulas, tirent leur nom du grec « thane » signifiant mort et « doula » signifiant servante. Elles accompagnent les mourants et leurs familles dans cette étape finale de la vie, en leur apportant, sans pratiquer d’acte médical, une aide émotionnelle ainsi qu’un soutien pratique et administratif.

Contrairement aux soignants, qui ont peu de temps pour assurer une présence auprès du mourant et de sa famille, les doulas sont souvent des trait d’union, des intermédiaires, qui partagent et échangent des informations avec un savoir-être particulier et une grande compassion.

Rosette Poletti, présidente de l’association Doulas de fin de vie, explique que la doula n’est pas du monde médical mais formée pour répondre aux besoins spécifiques des personnes en fin de vie. Elle se définit souvent comme une accompagnatrice qui est là pour aider à combler le vide, la solitude et la peur qui peuvent envahir le mourant ainsi que son entourage.

Des femmes expérimentées pour accompagner la vie comme la mort

Si les doulas sont principalement associées à l’accompagnement de la mort, elles ont pourtant émergé bien avant cela. En effet, les premières doulas étaient principalement liées à l’accompagnement des futures mamans, de la grossesse à l’après-naissance.

L’accompagnement des femmes enceintes a ensuite évolué pour devenir une profession à part entière, reconnue en France depuis 2010. De même, l’accompagnement des mourants est aujourd’hui pratiqué et reconnu en Suisse, où une trentaine de doulas de fin de vie sont formées et référencées.

En effet, dans les pays qui ne disposent pas d’un système de soins semblable à celui des pays occidentaux, l’accompagnement des mourants est encore très présent. Dans certains cas, des femmes expérimentées partagent leur savoir au sein d’une communauté, pour accompagner les personnes en fin de vie, comme une tradition.

Des outils pour mieux vivre l’instant présent

Rosette Poletti, qui pratique l’accompagnement des mourants depuis six ans, évoque également un accompagnement spirituel. Les personnes en fin de vie sont souvent en quête de sens, et il peut être important de répondre à leur besoin de soutien spirituel.

Pour aider à mieux vivre l’instant présent, Rosette Poletti a d’ailleurs créé un outil nommé « Le cercle de vie », qui est une représentation graphique de l’ensemble des dimensions de l’existence humaine. Cet outil permet ainsi de mieux se positionner dans sa vie et de mieux comprendre son passé, son présent et son futur.

Les mots-clés : doulas de fin de vie, accompagnement, mourants, soutien psychologique.

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