La surpopulation carcérale en France : un problème persistant
La surpopulation carcérale en France n’a cessé de croître, atteignant un nouveau record absolu au 1er décembre avec 75 677 personnes incarcérées. Le nombre de détenus a continué d’augmenter par rapport au mois précédent, dépassant de loin le nombre de places opérationnelles dans les prisons françaises. Cette situation a conduit à une densité carcérale globale de 123,3 %, avec 17 506 personnes en surnombre par rapport aux capacités d’accueil. En conséquence, 2 748 détenus sont contraints de dormir sur un matelas posé à même le sol. Cette mesure de contingence, destinée à pallier le manque de place, concerne 615 détenus de plus par rapport à l’année précédente.
Dans les maisons d’arrêt, le taux d’occupation a atteint 148,5 % et dépasse même les 200 % dans onze établissements. De plus, 26,4 % des personnes incarcérées sont en attente de leur jugement. Parmi les 91 855 personnes placées sous écrou au 1er décembre, 16 178 étaient en dehors des prisons, faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur. La part des femmes écrouées (3,7 % de la population carcérale totale) et des mineurs (0,8 %) reste quasi stable.
Face à cette situation, le gouvernement a annoncé la construction de 15 000 nouvelles places de prison d’ici à 2027 pour faire face à cette surpopulation chronique, laquelle a déjà valu à la France une condamnation de la Cour européenne des droits de l’homme en juillet.
Mots-clés:
Surpopulation carcérale, France, prisons, détention, Cour européenne des droits de l’homme, construction de nouvelles places, densité carcérale.