Des agents de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) sont intervenus par mégarde lundi dans deux domiciles en Seine-Maritime et dans l’Eure, où trois personnes ont été menottées, suite à une opération d’interpellation suite à une intrusion sur un site de Lafarge, a indiqué le procureur d’Évreux, Rémi Coutin, jeudi 11 avril.
Concernant cette erreur, M. Coutin a déclaré à l’Agence France-Presse : Je comprends l’émotion chez les personnes menottées. Ce n’est pas le parquet qui est responsable de cette erreur, mais bel et bien les policiers, notamment en raison d’un manque de vérifications sur l’adresse d’une des cibles. La personne visée avait déménagé quelques semaines auparavant dans une autre maison du même secteur.
Il a ajouté : Le couple et leur fils ont été menottés. Si ces personnes souhaitent m’écrire pour partager leurs émotions, je répondrai avec plaisir.
La femme de 54 ans, en témoignant à France 3 Normandie, a raconté que les agents de la BRI l’avaient surprise alors qu’elle était à moitié dévêtue. Les policiers ont été d’une grande violence et agressivité dès leur arrivée, et j’ai demandé à pouvoir m’habiller, ce qui les a mis en colère
, a-t-elle déclaré. Elle a ajouté : Je tremblais, je pleurais
, précisant qu’elle a finalement été autorisée à se rhabiller avant d’être menottée.
Selon le procureur, une autre méprise de domicile s’est produite à Rouen. La porte d’un appartement, apparemment loué sur Airbnb, voisin de celui d’une des personnes visées, a été forcée par la BRI. Personne n’était présent et un mot a été laissé par les policiers pour que le propriétaire puisse être dédommagé
, a-t-il expliqué.
Ces actions ont conduit à l’arrestation de 17 suspects, dans le cadre d’une enquête de la sous-direction antiterroriste (SDAT) sur une intrusion et des actes de vandalisme perpétrés en décembre dans une usine Lafarge dans l’Eure.
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