La commune d’Égly, située dans l’Essonne, fait face à un défi majeur de sécurité et de santé publique lié à la consommation de drogues. Un immeuble désaffecté au sein d’une cité populaire est devenu un lieu de trafic, et le maire de la ville, Edouard Matt, exprime son inquiétude face à cette situation. Alors que des efforts de réhabilitation sont en cours, la lutte contre le trafic de stupéfiants semble être un combat d’une grande envergure. Focus sur une réalité complexe et préoccupante.
Égly, petite ville de l’Essonne, est la scène d’une problématique épineuse : le dealerisme s’est installé dans un immeuble désaffecté d’une cité majoritairement composée de logements sociaux. Le maire d’Égly, Edouard Matt, ne cache pas son exaspération face à cette situation. Bien que le groupe Valophis ait pris la décision de démolir l’édifice jugé problématique, le chemin pour éradiquer ce point de deal n’est pas des plus simples. Depuis des années, ce quartier a évolué et a vu des populations changer, ce qui a entraîné une montée de l’insécurité liée à la drogue.
Un immeuble ancré dans une cité en mutation
Dans la cité Le Tiec, l’immeuble témoin du phénomène de la drogue est fermé depuis quelque temps. Comme l’explique Edouard Matt, le bailleur a désaffecté le bâtiment, mais il a laissé une partie ouverte pour servir de base de vie aux ouvriers qui rénovent le quartier. Résultat, c’est un point de deal
. Ce point de vente illicite est visible jour et nuit, avec la présence de guetteurs qui surveillent les alentours. L’immeuble, bien que condamné, attire encore l’attention de ceux qui cherchent de la drogue, ce qui montre à quel point la situation est préoccupante.
Ce phénomène est d’autant plus alarmant que l’immeuble en question constitue le « fer à cheval » d’une cité qui compte près de 500 logements. La rénovation qui s’annonce devrait se faire dans une optique de redynamisation du quartier. Cependant, tant que les trafiquants profiteront des failles du système, les efforts de réhabilitation seront entravés. La démolition de l’immeuble est prévue pour 2025, après que tous les locataires aient été relogés.
Une responsabilité partagée
Farid Bouali, directeur général de l’opérateur social Valophis, indique que « tous les locataires ont été relogés. Le dernier est parti fin novembre ». Néanmoins, les problèmes perdurent tant que la présence de trafiquants est tolérée. Le développement ou la conservation d’espaces sécurisés est essentiel pour bâtir une communauté saine. Sans la mise en place de mesures efficaces, la situation pourrait se détériorer davantage.
Une évolution tragique du quartier
Edouard Matt, installé à 50 mètres de cette zone depuis 1985, témoigne de l’évolution trouble de son entourage : J’ai vu son évolution et la drogue arriver avec les nouvelles populations qui ont remplacé les agents de la SNCF qui habitaient là jusqu’aux années 2000
. Le flux migratoire et social a indéniablement modifié le visage de ce quartier, rendant visible la montée du trafic de drogue.
Actuellement, un quart des 6 800 habitants de la municipalité réside dans cette résidence, soulignant l’importance d’un effort collectif pour lutter contre les fléaux tels que le trafic de stupéfiants. Le maire, bien que conscient de ses limites, se livre à une bataille acharnée pour retrouver un certain équilibre auprès de ses concitoyens.
Des solutions à explorer
Pour endiguer le trafic de drogue, la bonne volonté des autorités locales et la commune seront cruciales. L’engagement du maire et le soutien des habitants sont essentiels pour instaurer un climat de sécurité. Il serait souhaitable de mobiliser des ressources supplémentaires, telles que des programmes éducatifs et de prévention, afin d’impliquer les jeunes générations dans une démarche de réhabilitation sociale.
Seule une approche multi-facettes et une coopération entre divers acteurs permettra à la commune d’Égly de revoir un jour le visage de sa cité, et de sortir du cercle vicieux de la drogue et de l’insécurité.
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