Le 7 mars 2025, une situation pour le moins inédite a frappé les voyageurs à la gare du Nord à Paris, alors que des trains Eurostar à destination de Londres ont été annulés suite à la découverte d’un obus datant de la Seconde Guerre mondiale sur la commune de Saint-Denis. Alors que le transport ferroviaire était à l’arrêt durant toute la journée, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a annoncé une reprise progressive des services à partir de 18 heures. Cette interruption a eu des conséquences majeures sur le trafic, touchant près de 500 trains.
Une découverte à haut risque
Les équipes de déminage ont localisé l’engin explosif, qui contenait 200 kilos d’explosifs, lors de travaux de maintenance nocturnes. « Les opérations sont enfin terminées, elles se sont passées dans de bonnes conditions, » a déclaré Philippe Tabarot, rassurant ainsi les usagers sur la sécurité des opérations. Le déminage a nécessité la fermeture de l’autoroute A1, qui a été rouverte rapidement après la sécurisation de la zone.
Cet incident a non seulement perturbé le réseau ferroviaire, mais a également provoqué une forte congestion routière, avec plus de 200 km de bouchons dans toute l’Ile-de-France à 14 heures. La Préfecture de police a également ordonné l’évacuation de 200 riverains vivant dans un rayon de 500 mètres autour du site de l’obus, activant des protocoles de sécurité pour préserver la population.
Les impacts sur le transport public
Parallèlement à l’arrêt des Eurostar, tous les TGV ont également été suspendus au départ et à l’arrivée de la gare du Nord, bien que certains trains aient été redirigés vers la gare de Lyon. Le RER B et D a également subi d’importantes perturbations, limitant la circulation sur l’ensemble de leur ligne. Pour faire face à cette situation, la RATP a mobilisé des agents supplémentaires pour orienter les usagers vers d’autres moyens de transport.
La compagnie Eurostar a depuis communiqué son intention de reprendre les trajets entre Paris et Londres dès le lendemain, ajoutant deux trains supplémentaires pour accompagner la reprise des échanges entre les deux capitales. Cependant, d’autres lignes, comme celles reliant Bruxelles à Marne-la-Vallée, ont continué de circuler normalement durant cette période de crise.
Conséquences et réflexions
Cette incident vient rappeler que les bombes non explosées de la Seconde Guerre mondiale demeurent une menace dans les zones urbaines. En 2019, un obus trouvé dans les Hauts-de-Seine avait déjà provoqué une interruption majeure du réseau ferroviaire. L’autorité ferroviaire a donc prévu de renforcer les procédés de détection afin de prévenir de telles situations à l’avenir, protégeant ainsi les voyageurs et leur garantissant un transport sécuritaire.
La gare du Nord, l’une des plus fréquentées d’Europe avec 226 millions de passagers en 2023, illustre l’importance des infrastructures de transport dans la vie quotidienne des citadins. Avec l’augmentation continue de la fréquentation, le défi consiste également à garantir une réponse rapide et efficace en cas d’incidents imprévus, minimisant ainsi l’impact sur des millions de voyageurs.
Mots-clés: Paris, Eurostar, déminage, TGV, sécurité, transport