Le principal suspect des tirs qui ont eu lieu samedi à Villerupt (Meurthe-et-Moselle), et qui ont blessé cinq personnes a été interpellé lundi, a annoncé le procureur de Nancy, François Capin-Dulhoste. Il a été placé en garde à vue après avoir été arrêté près du domicile de ses deux frères. Les enquêteurs vont maintenant chercher à déterminer s’il est le seul responsable de ces tirs, ou s’il avait un éventuel complice. Les recherches ont également conduit à la découverte d’un véhicule calciné à Fameck (Moselle), considéré comme étant le véhicule de fuite.
Sur les lieux, vingt étuis de 9 millimètres ont été trouvés, ce qui laisse penser à l’utilisation d’un pistolet-mitrailleur, selon le procureur. L’homme soupçonné se serait présenté à pied sur les lieux avant de tirer et de prendre la fuite à bord d’un véhicule. Le maire de la ville, Pierre Spizak, a déclaré que les tirs se sont produits sur un point de deal et qu’ils font probablement partie d’un règlement de comptes lié à des trafics de drogue dans cette ville proche des frontières belge et luxembourgeoise.
Les élus locaux et les syndicats de police ont exprimé leur frustration face à l’absence de réaction de l’État malgré la visite récente du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Le maire a déploré le fait que les trafiquants sortaient les chaises de camping et posaient les balances pour peser la drogue sur les fenêtres des services techniques. Selon lui, l’incident de samedi était prévisible et les autorités ont été alertées à plusieurs reprises.
Les trois personnes les plus gravement blessées sont un Luxembourgeois de 17 ans qui a été opéré pour une blessure à la tête, un Français de 20 ans dont la blessure au thorax est considérée comme non opérable et une Algérienne de 30 ans touchée à la hanche. Deux autres personnes ont également été touchées, mais leurs blessures sont moins graves.
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