Andy Cops, un gardien de la paix de la brigade de répression de l’action violente motocycliste (BRAV-M), se démarque sur les réseaux sociaux avec un contenu percutant et dynamique qui attire plus de 350 000 abonnés, lui permettant de se forger une image à la fois accessible et engageante. Entre vidéos spectaculaires de courses-poursuites et moments de camaraderie, il incarne une nouvelle façon de communiquer sur le métier de policier, bien que cela entraîne parfois des controverses.
Ce policier parisien utilise des plateformes comme Instagram et TikTok pour partager des extraits de son quotidien et promouvoir l’image de la Préfecture de police. Dans un monde numérique où l’image et le spectacle priment, Andy Cops a su adapter son discours au public plus jeune, jonglant habilement entre mise en scène et enjeux réels de la police.
Un ambassadeur à deux roues
Avec un montage percutant et une bande sonore soigneusement choisie, Andy Cops sait capturer l’attention de son public. Sur des vidéos où il apparaît à moto, souvent en compagnie de collègues tout sourire, son style émerveille les internautes. À ce jour, ses vidéos les plus populaires, mettant en scène des interventions au cours de courses-poursuites, ont généré plus de 6 millions de vues sur TikTok. Dans ce contexte, il devient un ambassadeur de la BRAV-M, tout en se positionnant comme une figure familière et accessible pour la jeunesse parisienne.
Sensibilisation ou divertissement ?
Ce succès populaire repose également sur une communication qui s’écarte parfois des protocoles traditionnels de la police. Andy Cops, en dehors de ses fonctions officielles, partage des moments de sa vie personnelle, allant jusqu’à publier des photos avec des célébrités ou des influenceurs comme Tibo InShape. Ces interactions révèlent une volonté d’engagement qui peut, cependant, aboutir à des dérives, comme lorsque, en avril 2022, il diffuse une vidéo d’un saut à moto qui enfreint les règles de sécurité routière. De plus, son acte insouciant d’excès de vitesse à 165 km/h sur l’autoroute, en mai 2024, suscite de vives critiques, à quoi il répond « J’assume juste de prendre ma contravention si je me fais flasher »
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Un contexte de communication débridée
La popularité d’Andy Cops est d’autant plus significative dans un cadre où la communication numérique est encouragée au sein de la police. Jérôme Foucaud, le chef des BRAV-M, lui-même passionné de réseaux sociaux, en est un exemple. Avec plus de 1 100 publications sur ses comptes, il démontre une volonté de moderniser l’image de la police, mais cela soulève la question de la responsabilité en matière de communication. Ainsi, la préfecture de police a été sollicité sur le sujet, sans réponse concernant la validation des contenus d’Andy Cops.
Un équilibre précaire entre modernité et sûreté
Cette situation met en lumière un défi contemporain pour les forces de l’ordre : comment allier promotion de leur image tout en respectant les normes de sécurité et en préservant l’intégrité du modèle policier ? L’usage des réseaux sociaux par des policiers peut favoriser la transparence et l’engagement, mais peut également créer des faux pas qui ternissent l’image de l’institution. Il est donc essentiel pour la police de naviguer habilement entre ces deux mondes, cherchant à faire passer un message positif tout en maintenant une stricte éthique professionnelle.
À l’heure où le lien entre forces de l’ordre et citoyens est plus important que jamais, l’exemple d’Andy Cops démontre les enjeux de cette communication à l’ère numérique, qui pourrait redéfinir les contours du métier de policier en France.
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