Fête nationale sous haute surveillance policière
Le 14 juillet, date symbolique en France, est placé cette année sous haute surveillance policière suite aux émeutes qui ont secoué plusieurs villes du pays. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déployé un dispositif de sécurité inédit avec pas moins de 130 000 membres des forces de l’ordre mobilisés sur le territoire pour prévenir d’éventuelles violences urbaines. Ce format d’ampleur a déjà été utilisé récemment pour faire face aux violences qui ont éclaté suite à la mort d’un jeune homme lors d’un contrôle routier à Nanterre.
Pour garantir la sécurité des citoyens, des effectifs du RAID, de la Brigade de recherche et d’intervention, du GIGN, ainsi que des hélicoptères, véhicules blindés et drones seront mis à contribution. Des consignes d’interpellation ont également été données aux policiers et aux gendarmes afin de mieux maitriser les éventuels troubles.
Interdiction des feux d’artifice
Cette année, les autorités redoutent notamment l’utilisation de « mortiers d’artifice » contre les forces de l’ordre, comme cela a été le cas lors des dernières émeutes. Pour prévenir tout risque, la vente, le port, le transport et l’utilisation d’articles pyrotechniques et d’artifices de divertissement sont désormais interdits aux particuliers sur l’ensemble du territoire national.
De nombreuses saisies ont d’ailleurs déjà été effectuées, avec pas moins de 150 000 mortiers et feux d’artifice détenus illégalement saisis depuis fin juin. Les autorités ont mis en place une force opérationnelle pour surveiller les ventes sur Internet et la distribution par les centres de tri postal.
Des mesures insuffisantes
Face à ces interdictions, certains élus jugent ces mesures ponctuelles insuffisantes pour résoudre durablement le problème. Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris chargé de la prévention et de la sécurité, estime que ces interdictions prises à la dernière minute ne sont pas efficaces. Il plaide pour une législation beaucoup plus ferme, interdisant purement et simplement la vente, le transport et l’utilisation des mortiers d’artifice par des non-professionnels. Il souligne également l’insuffisance d’une loi illisible et trop complexe dans ce domaine.
Commerce clandestin florissant
Malheureusement, malgré ces interdictions et saisies, le commerce clandestin d’articles pyrotechniques semble toujours actif. Face à cette réalité, de nombreux spécialistes soulignent l’importance d’une stratégie de prévention sur le long terme. Il est essentiel de mettre en place une législation plus ferme et de sensibiliser le grand public aux dangers liés à ces engins pyrotechniques.
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