lundi 16 septembre 2024
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25 ans de prison pour l’incendiaire de la rue Erlanger

L’incendie tragique qui s’est produit le 5 février 2019 dans le 16ème arrondissement de Paris a été la cause de la mort de dix personnes. L’accusée, Essia Boularès, 44 ans, a été déclarée coupable jeudi 23 février de «destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort» et condamnée à vingt-cinq ans de prison.

Selon la cour d’assises de Paris, Mme Boularès avait tout à fait conscience de ses actes et de leurs conséquences lorsqu’elle a mis le feu, dans la nuit du 4 au 5 février 2019, à un petit tas de papier, de tissu et de bois devant la porte de son voisin de palier. La jeune femme avait juré qu’elle «était hors de contrôle» et qu’elle «ne savait plus ce qu’elle faisait». Cependant, la cour a jugé que ses troubles psychiatriques incontestables ne pouvaient ni excuser ni expliquer son geste.

Les experts psychiatres chargés de se pencher sur le cas de Mme Boularès ont conclu que son discernement n’était pas «aboli» au moment des faits, mais «altéré». Une altération du discernement qui s’est retournée contre l’accusée et qui a fini par constituer une raison de la condamner lourdement. «Aux yeux de la cour, Mme Boularès a les inconvénients de la normalité et de l’anormalité, la dangerosité de l’une et de l’autre», a souligné Me Schapira.

Cet incendie tragique, qui a ravagé tout un immeuble, est le résultat d’une impulsion de colère et de ressentiment de la part de Mme Boularès. Son voisin était venu lui signifier, en frappant à sa porte, qu’elle écoutait sa musique trop fort. Loin de s’excuser, la jeune femme s’est laissée emporter par sa colère et a commis cet acte irréparable.

Malgré la fragilité psychologique de l’accusée, la cour d’assises de Paris a choisi de ne pas atténuer sa responsabilité et a condamné Mme Boularès à vingt-cinq ans de prison, peine assortie d’une période de sûreté des deux tiers et d’une obligation de soins pendant quinze ans.

Cette tragédie nous rappelle l’importance de la maîtrise de soi et de la prise de conscience de ses actes et de leurs conséquences.

Mots-Clés: Essia Boularès, 16ème arrondissement de Paris, incendie, destruction volontaire, colère, ressentiment, discernement altéré, vingt-cinq ans de prison.

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