Les Etats membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) ont pris une décision cruciale pour soutenir financièrement la fusée Ariane-6, afin d’assurer sa viabilité économique et sa compétitivité. Cet accord prévoit une subvention annuelle pour financer les vols de la fusée de son 16e jusqu’à son 42e, soit de 2026 à 2030. Les quinze premiers vols étaient déjà financés grâce à un accord antérieur. Cette subvention vise à permettre à Ariane-6 et à la fusée italienne Vega-C de faire face à la concurrence acharnée, en particulier celle de SpaceX, qui effectue près de deux lancements par semaine. L’ESA s’est également engagée à acheter quatre vols « institutionnels » par an à Ariane-6 et trois à Vega-C afin de mettre en orbite des satellites européens.
L’accord entre les Etats membres constitue un soulagement pour Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA, étant donné que les principaux pays contributeurs avaient des positions opposées. Paris plaidait pour un soutien à Ariane-6, tandis que Rome défendait un soutien similaire à Vega-C, et Berlin contestait le système existant en demandant une mise en concurrence des lanceurs européens. La décision d’accorder une subvention maximale annuelle de 340 millions d’euros à Ariane-6 a été rendue possible grâce à un accord préalable entre Paris, Berlin et Rome, les principaux contributeurs de l’ESA. Bruno Le Maire, ministre français de l’économie, a annoncé que les industriels responsables du programme Ariane-6 s’étaient engagés à réduire leurs coûts de 11% en contrepartie de cette subvention.
Cet accord est considéré comme un tournant dans l’histoire spatiale européenne. Il permet de préserver l’unité européenne en matière d’accès à l’espace et ouvre une nouvelle ère pour les lanceurs européens, caractérisée par l’innovation et la compétitivité. Il marque également une évolution dans le modèle des futurs lanceurs, avec la mise en concurrence des différents projets, ce qui favorisera l’émergence de microlanceurs et de minilanceurs.
En outre, Avio, le constructeur italien de la fusée Vega-C, a obtenu une demande de longue date, à savoir la possibilité de commercialiser lui-même les vols de Vega-C, qui étaient auparavant opérés par Arianespace, une filiale d’ArianeGroup.
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