Analyse des cheveux des sénateurs : une contamination aux polluants confirmée
Une récente analyse réalisée par le groupe socialiste auprès de vingt-six sénateurs volontaires met en évidence une contamination aux polluants chez ces élus. Les résultats de cette étude, réalisée par le laboratoire privé et indépendant toxSeek, ont été publiés le 27 juin dernier. Les élus ont confié une mèche de leurs cheveux, qui a ensuite été testée pour détecter la présence de 1 800 polluants organiques et 49 métaux.
Les résultats de cette analyse sont inquiétants. En effet, les cheveux des sénateurs contiennent du mercure, des pesticides, des plastifiants, mais également des terres rares. Cette présence de terres rares, des métaux utilisés dans la fabrication d’objets de haute technologie, est supérieure à celle de la population témoin. Selon le laboratoire toxSeek, cela serait lié à l’utilisation importante et régulière des outils de communication par les élus.
Parmi les autres polluants détectés, on retrouve le mercure, présent chez tous les sénateurs testés, ainsi que des pesticides. Au total, 45 produits différents ont été identifiés, dont certains sont interdits en Europe depuis plusieurs années. Enfin, les plastifiants, utilisés pour rendre les plastiques plus souples, ont été détectés chez 69% des élus.
Ces résultats mettent en lumière l’impact de notre mode de vie sur notre santé. En effet, comme le souligne le président du groupe socialiste, Patrick Kanner, notre qualité sanitaire est fortement affectée par nos choix de consommation. Par exemple, le sénateur du Nord, chez qui ont été retrouvés divers polluants, témoigne des difficultés qu’il rencontre à maîtriser ce qu’il consomme lorsqu’il est à Paris et qu’il mange à l’extérieur.
La contamination aux polluants peut engendrer des effets néfastes sur la santé à long terme, tels que des perturbations endocriniennes, des maladies chroniques, auto-immunes, neurodégénératives ou des cancers, comme l’explique Matthieu Davoli, cofondateur du groupe toxSeek. Il est donc essentiel de prendre des mesures pour limiter notre exposition aux polluants au quotidien. Par exemple, couper le Wi-Fi la nuit, ne pas utiliser son smartphone comme réveil, sont des petits gestes qui peuvent faire la différence.
Ces résultats mettent également en évidence la nécessité d’intégrer pleinement les questions de santé publique dans les politiques environnementales. En effet, nos modes de production et de consommation créent de nouvelles maladies, comme le souligne Patrick Kanner. Il est important de repenser nos modes de vie pour préserver notre santé et celle de notre environnement.
Mots-clés : cheveux, contamination, sénateurs, polluants, mercure, pesticides, plastifiants, terres rares, lanthanides, santé, environnement, perturbations endocriniennes, maladies chroniques. Patrick Kanner, Angèle Préville, toxSeek, laboratoire, pollution, politique environnementale. Sénat, Paris, 2 mars 2023.