Des députés de plusieurs partis politiques se sont opposés à l’adoption d’un amendement cosigné par des élus du Rassemblement national (RN) et du Modem, et sous-amendé par d’autres de la majorité. Cet amendement prévoit de privilégier les entreprises européennes dans l’utilisation des images de vidéosurveillance via des algorithmes.
Le député RN Aurélien Lopez-Liguori a défendu cet amendement lors de l’examen du projet de loi sur la préparation des Jeux olympiques, affirmant ne pas le présenter en tant que député RN mais en tant que « président du groupe d’étude de l’Assemblée sur la sécurité et la souveraineté numériques ». L’amendement a ensuite été sous-amendé par des élus de la majorité, avant d’être adopté sans opposition du gouvernement.
Cette adoption a provoqué la colère et l’indignation de certains députés, qui dénoncent une alliance transpartisane entre la majorité et l’extrême droite. Le député écologiste Jérémie Iordanoff a interpellé le député de la majorité Philippe Latombe en lui demandant s’il avait « honte » d’avoir cosigné cet amendement avec le RN. Benjamin Lucas a, quant à lui, qualifié cet événement de « point de bascule » dans l’histoire de l’Assemblée nationale.
Le groupe des députés socialistes a également réagi sur Twitter en qualifiant cette adoption d’« amendement transpartisan » de l’extrême droite de « grave première », tandis que l’insoumis Ugo Bernalicis a dénoncé sur le même réseau social un « nouveau palier » franchi dans la banalisation de la présence de l’extrême droite au sein de l’Assemblée nationale.
Cette adoption controversée montre une fois de plus les divisions et les tensions au sein de la majorité, face auxquelles le gouvernement devra trouver des solutions pour avancer sur les sujets de société importants.
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