Après plus de deux décennies à la tête de la ville de Dijon, François Rebsamen a officialisé son départ le 18 novembre 2024, lors d’une interview au Bien Public. Il a annoncé sa décision de passer le flambeau à sa première adjointe, Nathalie Koenders, qui pourrait devenir la première femme à occuper le poste de maire. Ce changement s’inscrit dans un contexte de renouvellement municipal, avec des élections prévues dans un an et demi.
François Rebsamen, ancien ministre du Travail sous François Hollande, a expliqué que malgré sa fatigue accumulée après des semaines de travail intense, il va continuer à exercer ses fonctions de président de la Métropole. Il a justifié sa décision de laisser derrière lui la mairie en évoquant la nécessité d’une plus grande disponibilité pour faire face aux défis contemporains liés aux disparités entre zones urbaines et rurales.
Un parcours marqué par l’engagement
François Rebsamen a été en charge de Dijon durant vingt-trois ans, marquant le paysage politique local. Son annonce de succession survient à un moment crucial, alors que se profilent des élections municipales dans un peu plus d’un an. Dans son discours, il a souligné l’importance de transmettre son poste à une personne expérimentée et dévouée. « Je vais transmettre mon fauteuil de maire à ma première adjointe, Nathalie Koenders »
, a-t-il déclaré, soulignant son entière confiance en elle.
Nathalie Koenders, âgée de 47 ans, a déjà occupé le poste de maire par intérim en 2018 pendant que François Rebsamen était en traitement pour un cancer. Si la décision de son élection est validée par le conseil municipal le 25 novembre, elle marquera une étape significative dans l’histoire de Dijon, devenant la première femme à diriger la mairie.
Une transition réfléchie
L’ancien maire a précisé qu’il resterait président de la Métropole, un rôle qu’il juge crucial. « Je ne sais pas si mes journées seront moins longues, mais elles seront différentes », a-t-il confié, annonçant ainsi une réflexion sur la gestion de son temps et de ses priorités. Pour lui, cette transition est aussi une opportunité de promouvoir une nouvelle vision pour la ville.
Cette décision s’inscrit dans un contexte plus vaste où les enjeux urbains et ruraux prennent de l’importance, notamment face aux discussions sur des accords comme le traité de libre-échange Mercosur. Rebsamen a affirmé que ces enjeux nécessitent « une disponibilité plus importante » de la part des élus.
Un horizon changé
François Rebsamen a également évoqué ce qu’il considérait comme des enjeux majeurs pour les citoyens, en soulignant que le monde rural traverse une période difficile. Il a quitté le Parti Socialiste pour fonder la Fédération progressiste, un mouvement qui vise à rassembler ceux qui se sentent déconnectés des idéaux traditionnels de gauche.
En soutenant Emmanuel Macron lors des élections de 2022, il a montré un engagement envers un progressisme renouvelé, cherchant à bâtir des ponts entre différents groupes politiques et sociétaux. Cette vision singulière trouve son écho dans la manière dont il envisage l’avenir de Dijon.
Cette volonté de renouvellement et d’adaptation aux réalités contemporaines pourrait bien redéfinir l’approche politique à Dijon sous l’égide de Nathalie Koenders, qui aspire à poursuivre ce travail tout en apportant son propre souffle à la Ville.
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