La Polynésie française fait face à un grave problème de consommation de drogues, en particulier des méthamphétamines et du cannabis, connu sous le nom de « pakalolo ». Le président Moetai Brotherson a annoncé un plan d’action le 20 février 2025 pour contrer ce fléau. Plus de 30 000 personnes, soit environ 10 % de la population, ont déjà été touchées par ces substances. La lutte s’intensifie, notamment avec la destruction massive de plants de cannabis sur le territoire.
En raison de l’augmentation inquiétante de la consommation de méthamphétamines, le président moetai Brotherson a révélé un projet ambitieux s’inscrivant dans une stratégie plus vaste de lutte contre les drogues le 20 février 2025. L’officialisation de cette action a eu lieu à Papeete, dans le contexte d’une collaboration entre les autorités locales et l’État français. Ce plan vise à réduire l’usage et la circulation de ces drogues, qui posent de graves problèmes sociaux et sanitaires.
Une situation alarmante pour la jeunesse
Plus de 30 000 habitants de la Polynésie française, sur une population totale de 280 000, ont déjà consommé des méthamphétamines, un chiffre alarmant qui met en lumière l’ampleur du phénomène. Cette citation directe
de Moetai Brotherson souligne la nécessité d’une intervention urgente. Cette situation est d’autant plus préoccupante lorsque l’on considère que de nombreux jeunes sont touchés par la toxicomanie, entraînant des conséquences désastreuses sur leur santé mentale et physique.
Les autorités font face à un double défi avec la prévalence du cannabis, qui demeure largement consumé malgré son illégalité. Le pakalolo, ou cannabis local, est si répandu qu’il est vendu dans des conditionnements très accessibles, allant de simples boîtes d’allumettes à des doses plus élaborées, emballées dans du papier aluminium pour les consommateurs aux moyens limités.
Démantèlement des cultures de cannabis
Au début de février 2025, plus de 7 400 plants de cannabis ont été détruits à travers la Polynésie, une opération témoignant de la détermination des forces de l’ordre à lutter contre cette drogue. Selon la gendarmerie, les pertes enregistrées sur les petites îles représentent un tiers des saisies effectuées à l’échelle nationale. ces efforts sont visibles sur le terrain, où des cultivateurs multiplient les plantations dans des zones discrètes, comme derrière des haies de bananiers. Cette stratégie visant à dissimuler les plantations rend difficile l’intervention des autorités.
Un combat de longue haleine
La lutte contre les drogues en Polynésie française nécessite un engagement fort et coordonné. Il ne s’agit pas seulement de saisir des stocks ou de détruire des cultures, mais aussi d’éduquer et sensibiliser la population, notamment les jeunes, à des alternatives saines. Créer un environnement propice à l’épanouissement des générations futures est essentiel. Ainsi, la mise en œuvre de programmes de prévention dans les écoles pourrait s’avérer un levier efficace pour lutter contre l’usage des drogues.
Le rôle de la communauté
La communauté joue également un rôle déterminant dans cette lutte. Prendre conscience des enjeux liés à la consommation de drogues et proposer des espaces d’échange et de soutien pourrait renforcer le front contre cette problématique. Impliquer les familles et les associations locales permettrait de fédérer les efforts et de développer des solutions adaptées aux réalités locales.
Les actions initiées par les autorités et les appels à la mobilisation générale visent à inverser la tendance et à protéger la population polynésienne des ravages des drogues. La priorité doit être donnée à la santé et au bien-être des habitants, car, comme le rappelle le président Brotherson, il est crucial d’agir rapidement et efficacement pour dégager des perspectives d’avenir prometteuses.
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