Le projet de loi d’orientation agricole a été voté en première lecture à l’Assemblée nationale, le mardi 28 mai. Malgré ses objectifs louables de soutien aux jeunes agriculteurs, le texte est critiqué pour son manque de mesures structurelles face à la crise et ses compromis environnementaux contestés. Révisé après la mobilisation du secteur, le projet vise à faciliter l’installation de nouveaux exploitants, notamment par le biais d’un guichet unique départemental. Il fixe des objectifs ambitieux pour le secteur, dont l’approvisionnement de 400 000 exploitations et 500 000 agriculteurs d’ici 2035. Une mesure phare, qualifiant l’agriculture d’intérêt général, divise les opinions, avec des inquiétudes quant à son impact sur l’environnement.
Avant le vote, des députés de l’opposition ont exprimé leurs réserves, estimant que le projet ne répond pas suffisamment à la crise actuelle. Cependant, certains voient en ce texte une opportunité pour la jeunesse agricole, appelant à un vote favorable ou à une abstention pour un débat approfondi au Sénat. Malgré les critiques, le gouvernement repousse certaines discussions à l’automne, comme celles sur le revenu agricole et la fiscalité des pesticides. La révision des peines en cas d’atteinte environnementale fait débat, suscitant des inquiétudes quant à la protection de l’environnement et à la responsabilité des agriculteurs.
Les oppositions de gauche dénoncent notamment la révision des peines et le manque de mesures pour garantir un revenu agricole décent. La Confédération paysanne et la Fondation pour la nature et l’homme critiquent la loi pour son manque de vision à long terme et son impact potentiellement négatif sur l’environnement. En revanche, les interprofessions du porc, des volailles et des œufs estiment que le gouvernement devrait aller encore plus loin pour soutenir le secteur, notamment en réduisant les contraintes administratives.