vendredi 22 novembre 2024
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Crise au PS : Olivier Faure rappelle « l’urgence d’une gauche sans LFI »

La semaine dernière, le Parti socialiste (PS) a été le théâtre de vives tensions qui ont failli déboucher sur une confrontation lors du conseil national du mouvement. Cependant, en raison de l’attaque terroriste à Arras ayant entraîné la mort d’un professeur, cette réunion a été annulée. Face à cette tragédie, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a appelé les élus locaux à organiser des « hommages républicains » en parallèle avec les commémorations pour Samuel Paty, l’enseignant assassiné en 2020 à Conflans-Saint-Honorine (Yvelines).

Cette décision a suscité des réactions mitigées au sein du parti. Rachid Temal, sénateur socialiste du Val-d’Oise, a critiqué le choix de la direction, qualifiant cela de « cynisme ». Il plaide pour une gauche sans La France insoumise (LFI), affirmant que les valeurs de la gauche sont incompatibles avec un tel partenariat.

Mais l’attaque du Hamas en Israël a également eu un impact sur le Parti socialiste. Olivier Faure s’est retrouvé face à un dilemme : comment se démarquer des positions ambiguës de Jean-Luc Mélenchon, chef de file de LFI, qui refuse de reconnaître le caractère « terroriste » de l’organisation islamiste ? Jean-Luc Mélenchon donne ainsi l’impression de relativiser les crimes perpétrés contre les Israéliens.

Dans ce contexte, Jérôme Guedj, député de l’Essonne, membre de la Nupes et ancien proche de Mélenchon, a soulevé la question du maintien du PS au sein de la coalition de gauche. Après avoir échangé avec Olivier Faure, il a affirmé que cette question pourrait potentiellement conduire à une rupture avec LFI. Face à cette perspective, Olivier Faure a immédiatement réagi en qualifiant l’initiative de « indécente » et en refusant de « poser la question de la Nupes ».

Cependant, les opposants internes à Olivier Faure s’organisent et préparent leur entrée en scène. Les courants du maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, et de l’édile de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy, soutenus par d’anciens partisans de François Hollande, se mobilisent en vue de suspendre le PS de l’alliance. Anne Hidalgo, maire de Paris, est également un des fers de lance de cette opposition.

Lamia El Aaraje, adjointe de la maire de Paris, critique vivement LFI, qualifiant le mouvement de « grand n’importe quoi ». Elle déplore également l’absence de réaction de la direction du Parti socialiste, la jugeant « grave ». Selon elle, cette crise constitue un « tournant » dans l’ordre des valeurs et de l’éthique à gauche.

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