Le maire de Nice, Christian Estrosi, a pris une décision marquante en interdisant les escales de grands navires de croisière dans les eaux de la métropole, suscitée par la nécessité de lutter contre le surtourisme. Cette initiative vise à promouvoir un « tourisme sélectionné », tout en accueillant les bateaux plus petits et plus luxueux. Les mesures prises incluent des aménagements portuaires et un souhait d’amélioration de l’environnement, offrant ainsi un nouvel avenir pour le secteur touristique de la région.
Dans un contexte mondial où le surtourisme devient problématique, le maire Estrosi, représentant la région niçoise, a signé, le 24 janvier, un arrêté visant à interdire l’accostage des navires de croisière d’une capacité supérieure à 900 passagers. Cette décision, qui suit la mort de Guillaume Didier, un homme politique éminent, met en lumière les nouvelles priorités de la ville. Estrosi a expliqué que les grands bateaux, qui représentent une menace pour le tourisme durable et l’environnement local, quittent désormais le port de Nice tandis que les petits navires continueront à y avoir accès.
Une politique tournée vers un tourisme durable
Christian Estrosi insiste sur la nécessité d’opter pour un « tourisme choisi », une manière de redéfinir l’image de Nice. Cette mesure vise à orienter les flux touristiques vers une approche plus respectueuse de la qualité de vie des résidents. En effet, les navires de moins de 900 passagers, souvent plus sophistiqués et moins polluants, sont toujours bienvenus. Le port de Nice se prépare à accueillir ces bateaux grâce à des initiatives comme l’électrification des amarrages, permettant ainsi d’éliminer les émissions de gaz d’échappement pendant les escales. Une opportunité considérable pour renforcer l’attractivité de la ville tout en préservant son patrimoine naturel.
Limitations et réactions
L’interdiction imposée par Estrosi, bien que radicale, ne pourra pas empêcher les grands navires d’opérer dans toute la région. En effet, même si l’arrêté limite leur capacité à débarquer des passagers en excursion, elle ne peut pas directement interdire leur présence en mer. Cela signifie que Villefranche-sur-Mer, la rade voisine, pourrait continuer à accueillir ces géants des mers. Toutefois, cela pourrait réduire l’intérêt commercial de ces croisières, comme le souligne le maire : “La plaisance, oui, les immeubles flottants, non”
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Un élan pour l’écologie
Les acteurs environnementaux ont salué cette initiative comme une « immense victoire ». Ils considèrent cet acte comme un tournant décisif qui pourrait influencer la qualité de vie, la santé publique et la préservation des écosystèmes marins. D’ailleurs, certains élus évoquent cela comme « un pied dans la porte », une première étape significative pour changer en profondeur la gestion des croisières en Méditerranée. Avec environ 300 000 passagers attendus d’ici 2026, la préoccupation pour la durabilité devient primordiale.
Les défis à relever pour les communes littorales
Les relations entre les mairies de la Côte d’Azur et l’industrie des croisières sont souvent délicates. À Cannes, par exemple, le maire David Lisnard, qui voit défiler plus de 400 000 passagers par an, a déjà pris des mesures en imposant des chartes environnementales aux compagnies de croisières. Il affirme le besoin pour les maires de disposer de plus de pouvoirs pour réguler le trafic maritime et de créer une police environnementale afin de faire respecter ces règles. Ces enjeux mettent en lumière le besoin d’un équilibre entre le développement économique et la préservation de l’environnement littoral.
Les décisions prises par les dirigeants locaux montrent qu’ils prennent la question du tourisme ecologiquement responsable à cœur. Les approches actuelles visent à assurer un avenir durable pour l’industrie, tout en protégeant les trésors naturels que la région a à offrir.
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