Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a récemment exprimé ses vœux pour la nouvelle année lors d’un discours prononcé à Paris. Il a souligné la nécessité de convoquer de nouvelles élections législatives afin d’assurer une majorité claire et stable pour la France. Le contexte politique incertain actuel l’a amené à questionner la capacité de l’actuel gouvernement à naviguer efficacement à travers les défis qui se présentent, en particulier à l’approche de moments cruciaux pour le budget et les finances publiques.
Lors de son discours de vœux à la presse à la Maison de la chimie le 27 janvier 2025, Jordan Bardella a déclaré qu’il était « inévitable » de convoquer des élections législatives dès qu’elles seraient légalement possibles. Selon lui, la seule voie pour construire une majorité stable réside dans le retour au peuple. Ce retour au suffrage populaire a déjà été évoqué lors de l’élection de juin 2024. La Constitution stipule que cette option peut être utilisée un an après les précédentes élections, soit en juillet prochain.
Un appel au changement politique
Jordan Bardella, eurodéputé et figure montante de l’extrême droite française, a mis en lumière les dysfonctionnements du gouvernement et l’absence de direction claire sous la conduite du premier ministre François Bayrou. Il a qualifié ce dernier d’« inertie préoccupante », soulevant des questions sur la direction que prend le pays. Au fil de son allocution, il a aussi questionné : « Y a-t-il un pilote dans l’avion ? »
, en inquiétant les Français sur l’incertitude qui règne actuellement à l’Assemblée nationale.
Les critiques de Bardella visent à pointer du doigt une Assemblée nationale qu’il considère comme le reflet des doutes de la population. Il a averti que si la situation actuelle perdure, la France pourrait sombrer dans un immobilisme problématique. Pour lui, « le peuple devra nécessairement trancher » pour mettre fin à cette impasse politique.
Les enjeux budgétaires à venir
Avec l’approche de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, prévue pour le 30 janvier, Bardella a exprimé ses inquiétudes pour le gouvernement. Il a explicitement critiqué ce qu’il appelle une « façade de consensus mou » et semble attendre de fructueux débats parlementaires. Interrogé sur l’attitude que ses députés adopteraient concernant le budget, notamment en cas de recours à l’article 49.3, il a été prudent, affirmant que « la censure, pour nous, ce n’est pas un jouet ».
La position du Rassemblement national pour le budget est délicate, surtout si une motion de censure devait être envisagée. Le fait que Bardella n’ait pas donné de réponse précise à ce sujet montre un certain pragmatisme : « Ce n’est pas une fin », a-t-il éludé.
Des alliances inattendues ?
Dans un élan de provocation, Bardella a également évoqué la possibilité d’une coalition regroupant des partis allant du Parti socialiste aux Républicains, soulignant que cela pourrait apporter une clarité bienvenue dans le paysage politique actuel. Il s’est ainsi adressé à des figures politiques clés comme M. Retailleau et M. Darmanin, en se demandant leur désir de rester dans un gouvernement qui, selon lui, favorise trop la gauche. Ce tableau morose, peint par Bardella, laisse augurer d’un futur mouvement éternel dans le paysage politique français.
La prédiction que la situation politique actuelle ne pourra perdurer longtemps suggère qu’un tournant pourrait être imminent, invitant à une réflexion sur l’avenir des partis traditionnels face à une montée des populismes.
Au milieu de cette instabilité, Jordan Bardella apparaît comme un orateur déterminé à capitaliser sur le mécontentement populaire et à revendiquer un rôle de premier plan pour le Rassemblement national, tandis que l’horloge politique continue de tourner avant les élections prochaines.
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