Dans une ère où les enjeux numériques prennent une importance croissante, la candidature de Baptiste Robert, mieux connu sous le nom de hacker éthique, représente une évolution fascinante de la technique vers la politique. À 35 ans, cet ingénieur en télécommunications et fondateur de PredictaLab se prépare à franchir une nouvelle étape en se présentant aux élections législatives de 2024. Dans cet article, nous explorons en détail son parcours, ses motivations et les défis qui l’attendent dans cette aventure politique inédite.
Baptiste Robert, le hacker éthique, entre en politique
Baptiste Robert, connu dans la région de Toulouse comme un hacker éthique, fait un saut audacieux dans le domaine politique. À 35 ans et après une carrière marquée par la révélation de failles de sécurité majeures, notamment dans des applications gouvernementales et privées, il a décidé de se présenter aux élections législatives de 2024. Ingénieur en télécommunications et fondateur de PredictaLab, Robert a passé une partie significative de son temps à conseiller les parlementaires sur les questions de sécurité numérique. Cette transition de l’ombre technique à la lumière politique montre sa détermination à appliquer ses compétences techniques à des enjeux sociétaux plus larges.
Avec un parcours atypique, ce natif de Toulouse n’a jamais vraiment été éloigné du monde politique, même s’il n’a jamais occupé de fonction élective. « Il se trouve que dans tout ce parcours je rencontre énormément de personnes de ce monde, de manière à conseiller, avertir, expliquer sur tous les dangers liés au numérique », confie-t-il. Maintenant, il veut aller plus loin en apportant ses connaissances directement au cœur de l’Assemblée nationale. Sa candidature, sans affiliation à un parti politique, lui permet de se positionner comme un choix alternatif sérieux, loin des clivages partisans traditionnels.
La décision de se présenter aux élections législatives
La décision de Baptiste Robert de se lancer dans la politique n’est pas le fruit du hasard. En effet, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale après les élections européennes, il a vu une opportunité de franchir le pas. « Je me suis dit qu’après avoir conseillé pendant des années, il était peut-être temps de franchir le pas. Il y a très peu de parlementaires qui s’intéressent au sujet et encore moins qui le maîtrisent », explique-t-il. Pour lui, le numérique est un domaine transversal qui touche à de nombreux aspects de la société moderne, de l’éducation aux réseaux sociaux, en passant par la sécurité nationale.
Son expertise en cybersécurité et sa capacité à identifier les failles constituent un atout indéniable. Robert est convaincu qu’il existe une véritable nécessité pour des figures politiques qui comprennent les enjeux numériques. « Le numérique vient ruisseler sur tout un tas de sujets, un peu comme l’écologie. Il y en a partout : c’est le secteur qui embauche le plus. C’est aussi une question d’éducation », souligne-t-il. Sa décision est motivée par un désir de voir des compétences techniques intégrées au processus législatif pour une meilleure prise en compte des problématiques numériques.
Une campagne sans étiquette dans la 3e circonscription de Haute-Garonne
Pour sa première incursion en politique, Baptiste Robert a choisi de mener une campagne sans étiquette dans la 3e circonscription de Haute-Garonne. Ce choix stratégique lui permet de se distancer des jeux de pouvoir partisans et de se concentrer sur les problématiques essentielles. « Quand on va sur les marchés aujourd’hui, les gens nous parlent de bordel, de ce bazar, on n’y comprend rien. L’idée de se présenter sans étiquette, en dessous de tous ces partis, c’est pour faire valoir nos idées », déclare-t-il. Son but est de défendre les questions de vie privée et de sécurité numérique, tout en donnant à l’État les moyens de protéger ses citoyens.
Robert se positionne ainsi en tant que candidat indépendant, ouvert au dialogue avec tous les acteurs, sans être contraint par une ligne de parti. Sa campagne express met l’accent sur la proximité et l’écoute active des citoyens. Et les retours sont plutôt positifs. « Nous avons un très bon accueil. Certains sont méfiants et c’est normal. Mais une fois qu’on a cassé cette première barrière de l’inconnu qui vous donne un tract, les gens nous disent « merci » », témoigne-t-il. Ces interactions directes lui permettent de mieux comprendre les préoccupations des électeurs et d’adapter son programme en conséquence.
Les enjeux numériques au cœur de la politique
Les enjeux numériques sont au centre de la campagne de Baptiste Robert. Dans un monde de plus en plus connecté, où les questions de cybersécurité, de vie privée et de désinformation deviennent critiques, Robert veut apporter une expertise souvent absente des débats parlementaires. « Le numérique est un sujet qui permet de parler d’énormément de choses et qui nécessite la présence de personnes qui s’y connaissent », avance-t-il. Le numérique ne se limite pas aux technologies, mais englobe l’éducation, l’économie, la santé et la sécurité nationale, entre autres.
Robert propose une approche systématique pour aborder ces questions, avec un accent particulier sur la protection des données personnelles et la sécurisation des infrastructures critiques. Il insiste sur l’importance d’éduquer les jeunes et les moins jeunes aux dangers du numérique et à la citoyenneté numérique. Pour lui, il est crucial d’avoir une législation proactive plutôt que réactive, afin de prévenir les cyberattaques et les abus de données. Son programme promet des initiatives concrètes pour renforcer la souveraineté numérique de la France, tout en garantissant les droits et libertés des citoyens.
Les défis et perspectives pour Baptiste Robert
La transition de Baptiste Robert de hacker éthique à homme politique est remplie de défis, mais aussi de perspectives prometteuses. Sans affiliation politique, il devra naviguer dans un environnement souvent hostile aux candidats indépendants, où les ressources et le soutien institutionnel sont limités. Cependant, sa connaissance approfondie des enjeux numériques et son approche hors des sentiers battus pourraient séduire un électorat en quête de changement. « Nous, on s’engage pour un équilibre. Il y a quelque chose de jouable et de faisable au-delà de tout ce cinéma », affirme-t-il.
Robert devra également convaincre les électeurs de l’importance des questions numériques dans leur quotidien. Ses compétences techniques et sa capacité à vulgariser des concepts complexes seront des atouts précieux dans cette démarche. En mettant l’accent sur les problématiques concrètes et en promouvant un discours basé sur la transparence et l’efficacité, il espère offrir une alternative crédible aux partis traditionnels.
En somme, Baptiste Robert se lance dans une aventure politique pleine de défis mais aussi de grandes opportunités. Il apporte une vision nouvelle et indispensable dans un monde où le numérique occupe une place centrale. Reste à voir si son expertise technique et sa volonté de transparence trouveront un écho favorable auprès des électeurs de la 3e circonscription de Haute-Garonne.