Les associations Notre affaire à tous, Oxfam et Les Amis de la Terre ont assigné BNP Paribas en justice le 23 février 2022, estimant que la banque ne respectait pas la loi sur le devoir de vigilance en matière climatique. Les ONG reprochent à BNP Paribas de continuer à financer des entreprises qui développent de nouveaux projets pétroliers et gaziers, alors que l’accord de Paris fixe l’objectif de maintenir le réchauffement sous les 1,5°C.
Cette action judiciaire est la première d’une longue série, selon les associations, qui visent à mettre en lumière la responsabilité des acteurs financiers dans le chaos climatique. BNP Paribas est le premier financeur européen de l’expansion des énergies fossiles, avec 55 milliards de dollars de financements, sous forme de prêts ou d’émissions d’actions ou d’obligations, accordés aux majors du pétrole et du gaz depuis 2016.
La loi sur le devoir de vigilance, adoptée en 2017, oblige les grandes entreprises françaises à identifier les risques et à prévenir les atteintes graves à l’environnement et aux droits humains pouvant résulter de leurs activités. Les ONG espèrent que le tribunal judiciaire de Paris saura prendre en compte leurs arguments et reconnaître la responsabilité des financeurs dans le chaos climatique.
« Nous sommes à un tournant historique, et le secteur financier a une responsabilité énorme dans notre capacité collective à respecter ou non l’accord de Paris », a déclaré Justine Ripoll, de Notre affaire à tous.
Les ONG espèrent que ce procès permettra de mettre en lumière la responsabilité des acteurs financiers dans le chaos climatique et de les contraindre à modifier leurs pratiques.
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