Romain Ntamack, le talentueux demi d’ouverture du Stade toulousain, effectuera son grand retour en équipe de France ce vendredi 31 janvier, lors du match d’ouverture du Tournoi des Six Nations contre le Pays de Galles, au Stade de France. Après un long parcours de rééducation suite à une rupture du ligament croisé, qui l’a empêché de participer à la Coupe du monde à domicile en 2023, Ntamack est enfin prêt à revêtir de nouveau le maillot bleu, bouclant ainsi un cycle de rétablissement difficile.
L’annonce de son retour a été faite par le sélectionneur des Bleus, Fabien Galthié, qui souhaite s’appuyer sur l’expérience de son duo explosif avec Antoine Dupont. Ce dernier, son coéquipier de longue date, a su prendre les commandes de l’équipe en son absence. Leurs performances passées ont été marquées par une magnifique association, avec un record de 27 matchs ensemble. Cette nouvelle charnière apportera sans aucun doute de la fluidité et de la créativité au jeu français.
Un retour tant attendu
Pour Romain Ntamack, ce retour est bien plus qu’une simple opportunité de jouer. C’est un véritable défi personnel ; comme il l’a exprimé sur ses réseaux sociaux, « I’ll be back »
, indiquant sa détermination à retrouver le plus haut niveau. Cependant, son chemin n’a pas été facile, marqué par une série d’ajouts de blessures. À l’automne 2024, il espérait participer à la tournée de novembre, mais une blessure au mollet l’a contraint à rester à l’écart.
Se retrouver sur le banc des spectateurs lors des matchs du XV de France, notamment lors de la victoire mémorable contre les All Blacks, a été dur à encaisser pour le joueur. « Les regarder à nouveau à la télévision m’a pesé », avoue-t-il. Ce vendredi, sur la pelouse de Saint-Denis, il aura l’occasion de redevenir un acteur majeur de l’équipe, mettant fin à une longue période d’absence.
Des enjeux cruciaux pour l’équipe
Outre le retour de Ntamack, l’équipe doit également faire face à d’autres ajustements. Fabien Galthié, tout en exprimant sa confiance dans ses choix de joueurs, a mentionné le retour controversé de Hugo Auradou et Oscar Jegou, tous deux auparavant impliqués dans des affaires juridiques. Leur sélection se base sur leurs performances récentes, mais elle soulève des interrogations quant à la gestion d’un groupe déjà ébranlé par des déboires en dehors du terrain.
En parallèle, des absences notables, comme celle de Damian Penaud, blessé, amènent des jeunes talents comme Théo Attissogbe à se faire une place au sein de l’équipe. « Il y a de l’émulation », précise Galthié, soulignant l’importance de la concurrence féroce au sein de l’effectif, où chaque joueur lutte pour conserver sa place.
Une compétitivité accrue
Le pays de Galles, adversaire traditionnel, sera un test important pour cette équipe en phase de réajustement, avec des Gallois qui, bien que « moins brillants que par le passé », n’en demeurent pas moins redoutables. Galthié est conscient que le Tournoi des Six Nations est une « compétition assez longue, mais sous forme d’un 400 m », nécessitant à la fois endurance et stratégie pour se hisser au sommet.
Les Bleus n’ont remporté le Tournoi qu’une seule fois depuis l’arrivée de Galthié, une victoire qui appartient au passé. La préparation méticuleuse de l’équipe et la détermination de réitérer cette performance sont au cœur des ambitions actuelles.
Dans le contexte d’un rugby français en pleine évolution, où la pression et les attentes sont en constante augmentation, ce retour de Romain Ntamack est non seulement crucial pour les lignes offensives de l’équipe, mais également pour dynamiser l’ensemble du groupe, en quête de succès.
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