À l’aube des Jeux Olympiques de Paris 2024, une nouvelle réglementation marquera les événements sportifs de la capitale. Dès le 13 octobre, lors des 20 km de Paris, les coureurs devront faire sans bouteilles en plastique à usage unique. Pierre Rabadan, adjoint aux sports de la capitale, a confirmé lors d’une récente conférence de presse que cette mesure vise à réduire l’impact environnemental des courses et à encourager l’utilisation de gourdes et de gobelets réutilisables. Cette évolution répond à l’objectif de rendre les événements sportifs parisiens plus durables.
La décision de Paris d’interdire les bouteilles plastiques lors des courses s’inscrit dans une démarche plus vaste visant à lutter contre la pollution. Pierre Rabadan a déclaré : Dans Paris, vous ne pourrez plus organiser une course si vous utilisez des bouteilles en plastique
, soulignant l’importance de cette révision pour le futur du sport. Ce changement a pour but de sensibiliser les organisateurs et les participants à l’impact écologique de leurs actions. D’ici la fin de l’année, pas moins de treize compétitions se dérouleront dans la capitale, parmi lesquelles le marathon de Paris et le semi-marathon, attirant chaque année près de 50 000 coureurs.
Un changement nécessaire pour une ville durable
En effet, cette réforme vise à freiner le gaspillage lié aux bouteilles en plastique, un fléau qui trouve sa place dans les manifestations sportives. Selon Pierre Rabadan, plus d’un million de bouteilles sont épuisées chaque année lors des courses, la plupart étant à peine consommées avant d’être jetées. Des alternatives écologiques telles que les gourdes et gobelets réutilisables sont désormais privilégiées, avec un stock de 100 000 tasses à disposition des organisateurs pour encourager cette transition.
Des leçons à tirer d’autres métropoles
Cette initiative repose également sur des expériences de villes avant-gardistes telles que Munich ou Amsterdam. Paris s’inspire particulièrement de la campagne refill London, lancée en 2018, qui a fait ses preuves en matière de réduction des plastiques à usage unique. Par ailleurs, les organisateurs des 20 km de Bruxelles ont prospéré dans cette tendance, prouvant que des mesures similaires peuvent être mises en place efficacement. Ces efforts visent à promouvoir un objectif ambitieux : atteindre « zéro plastique à usage unique » lors des JO de 2024, qui se veulent comme les plus respectueux de l’environnement de l’histoire.
Les défis du partenariat avec Coca-Cola
Malgré ces mesures louables, une ombre subsiste sur le grand tableau de la durabilité. Le comité d’organisation a accordé à Coca-Cola, souvent pointé comme le premier « pollueur plastique » mondial par l’ONG Break Free from Plastic, la distribution exclusive des boissons durant les JO. Ce choix soulève des interrogations sur la sincérité des engagements environnementaux, le terme greenwashing étant fréquemment utilisé par des associations telles que France Nature Environnement. Avec plus de 40% des boissons servies dans des gobelets ayant été versées à partir de bouteilles plastiques, la réalité des pratiques de distribution des sponsors reste en décalage avec les idéaux de durabilité mis en avant par la ville.
Des promesses à tenir pour l’avenir
Alors que Paris se prépare à accueillir le monde pour les Jeux Olympiques, les attentes sont immenses. Les milieux sportifs, ainsi que de nombreuses associations écologistes, veilleront à ce que les promesses d’un avenir sans plastique ne restent pas de simples mots. La collectif et la responsabilité de chacun lors de ces événements prendront une ampleur nouvelle, et ce, dès la première course à pied organisée sous l’égide des nouvelles réglementations. Paris, en marche vers une révolution écologique, pourrait bien poser un jalon décisif pour les futures villes hôtes des compétitions sportives.
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