L’équipe de France de handball, se frottant à la Croatie en demi-finale du Mondial, a vécu une rencontre aux émotions intenses, le 30 janvier, dans l’Arena Zagreb. Devant 15 000 fervents supporters croates, les Bleus ont été confrontés à une ambiance hostile, où les cris et les sifflets ont retenti dès leur entrée sur le terrain. Malgré un retour spectaculaire en seconde période, les Français, battus 31-28, voient leur rêve de finale s’évanouir, tandis que la Croatie prépare son affrontement avec le Danemark ou le Portugal en finale prévue dimanche à Oslo.
Pour le sélectionneur français, Guillaume Gille, cette demi-finale symbolisait un véritable défi en raison de l’engagement émotionnel des Croates. « Je m’attends à un match de très haut niveau… » avait-il affirmé avant la rencontre. En effet, l’engouement du public a été palpable à chaque point marqué par les joueurs croates, renforçant ainsi leur motivation sur le terrain.
Malgré un début de match difficile et jusqu’à dix points de retard en première période, l’équipe de France a fait preuve d’un regain d’énergie au retour des vestiaires. Malheureusement, la sortie de jeu d’Aymeric Minne pour une exclusion a été un coup dur. Nedim Remili a noté la nécessité de cette vivacité pour renverser la tendance dans une rencontre où « on avait besoin de la magie ».
Leur parcours dans ce Mondial a été tumultueux. Après une victoire convaincante lors des championnats d’Europe, les Bleus avaient connu une sortie prématurée aux Jeux Olympiques de 2024. Cette année 2024 a été marquée par des performances contrastées, rendant essentiel pour les joueurs de rétablir leur confiance et leur équilibre. Guillaume Gille a évoqué une équipe en mutation, qui doit désormais s’ancrer dans cette nouvelle ère post-Karabatic, avec des jeunes tels qu’Aymeric Minne et Thibaud Briet prenant de plus en plus de responsabilités.
L’équipe, désormais en pleine reconstruction, élabore des stratégies pour surmonter des traumatismes passés. Le préparateur mental Pierre Arthapignet, engagé depuis 2024, travaille pour aider les joueurs à surmonter l’échec des JO. « Ce microtraumatisme… il fallait absolument travailler, neutraliser » a-t-il expliqué, soulignant l’importance de ces aspects psychologiques. La performance héroïque de Luka Karabatic à la dernière seconde lors du quart de finale contre l’Égypte a prouvé que l’équipe savait encore puiser dans ses ressources, malgré les difficultés.
Alors que les Bleus se préparent pour la rencontre pour la médaille de bronze contre l’équipe perdante de la demi-finale entre le Danemark et le Portugal, ils auront l’opportunité de montrer leur résilience et de tourner définitivement la page sur les déceptions récentes en se battant pour un podium au Mondial.
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