Imran Khan, ancien premier ministre pakistanais, ainsi que le gouvernement et l’armée continuent de s’opposer dans une crise qui ne cesse de s’empirer. Imran Khan avait été arrêté en mai dernier et avait été libéré sur décision de la Cour suprême, mais il est de nouveau cerné par les forces de l’ordre. Sa résidence est actuellement encerclée par les autorités du Pendjab qui l’accusent d’abriter des personnes soupçonnées d’avoir participé à la destruction de biens publics. Bien que la prolongation de sa liberté sous caution ait été obtenue, le gouvernement et l’armée ne lui laissent aucun répit. Pour l’instant, Imran Khan a un ultimatum de 24 heures pour livrer les suspects. Environ 4 000 personnes ont été arrêtées, y compris la direction de son parti politique, le Pakistan Tehrik-e-Insaf (PTI), et l’ancienne star de cricket parle de 7 500 arrestations. Il récuse toute implication de ses partisans dans les saccages et demande une enquête judiciaire dirigée par le président de la Cour suprême. L’ancien premier ministre s’est exprimé dans une allocution télévisée, exprimant sa crainte que le pays ne se dirige vers un désastre imminent et a réclamé des élections pour retrouver la stabilité politique. Le général Munir, chef des armées, a promis d’utiliser la loi sur l’armée pakistanaise pour poursuivre les manifestants qui ont attaqué des installations militaires, et avertit que « la retenue ne sera plus de mise ».
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