Le ministre des Affaires étrangères chinois, Qin Gang, a entamé lundi 8 mai une visite en Europe, qui le mènera successivement en Allemagne, en France et en Norvège. Cette visite intervient alors que la Chine cherche à renforcer ses liens diplomatiques avec l’Europe, profitant du contexte tendu avec les États-Unis, et se présente comme un médiateur potentiel dans le conflit ukrainien.
La Chine, malgré sa proximité géographique et historique avec la Russie, a tenté de se positionner comme un acteur neutre dans ce conflit, publiant en février dernier un document en douze points appelant au dialogue et à la négociation entre les parties en présence. En avril dernier, un appel téléphonique entre le président chinois, Xi Jinping, et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait renforcé l’espoir d’une avancée sur ce dossier.
Qin Gang, dans le cadre de sa visite en Europe, s’est entretenu avec Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères, Catherine Colonna, cheffe de la diplomatie française, ainsi qu’Anniken Huitfeldt, ministre norvégienne des Affaires étrangères. Aucun détail n’a été communiqué quant aux sujets évoqués lors de ces rencontres.
Cette visite intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis. La Chine cherche à diversifier ses partenaires commerciaux et diplomatiques, tandis que les États-Unis multiplient les mesures visant à réduire leur dépendance à l’égard de la Chine.
En avril dernier, l’ambassadeur de Chine en France, Lu Shaye, a suscité la controverse en remettant en cause l’appartenance de la Crimée à l’Ukraine, déclenchant une vague de condamnations dans les États concernés. La Chine a rapidement pris ses distances avec les propos de son ambassadeur, soulignant qu’elle respectait la souveraineté et l’intégrité territoriale de chaque État.
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