La détention provisoire d’Evan Gershkovich, correspondant en Russie du Wall Street Journal, pour des accusations d’espionnage au profit des États-Unis, suscite une forte réaction de la part de sa communauté journalistique. Le placement en détention du journaliste de nationalité américaine est sans précédent dans l’histoire du pays. Selon l’article 276 du code pénal russe, cela peut lui valoir une peine de dix à vingt ans de détention. Une situation qui se déroule dans un contexte de forte répression depuis le début de la guerre en Ukraine.
Le journaliste de 31 ans avait été emmené de force par des inconnus alors qu’il dînait dans un restaurant à Iekaterinbourg dans l’Oural. Son arrestation avait été justifiée par les autorités russes comme étant l’occasion de prouver son implication dans la collecte d’informations sur une entreprise du complexe militaro-industriel russe. Si la détention de Gershkovich devait être prolongée, il resterait en prison jusqu’au 29 mai.
Suite à l’arrestation du journaliste, le Wall Street Journal avait demandé la libération immédiate du journaliste en question et exprimé sa vive inquiétude quant à sa sécurité. De son côté, le président américain Joe Biden a demandé vendredi à Moscou de « laisser partir » le journaliste.
Toutefois, la diplomatie russe a maintenu les accusations d’espionnage et considéré que la détention du journaliste était « la preuve de son implication dans une activité illégale ». Dans ce contexte, le Kremlin a appelé Washington à ne pas prendre de mesures de représailles à l’encontre des médias russes travaillant aux États-Unis.
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