Le contexte du journalisme mondial est renforcé par des événements tragiques, comme ceux survenus récemment à Gaza. Lors de la Foire internationale du livre de Guadalajara, des journalistes et des étudiants en journalisme mexicains ont exprimé leur solidarité envers leurs collègues victimes de violences. En 2024, l’état du métier demeure alarmant, avec un triste bilan qui souligne les dangers auxquels les journalistes font face dans le monde entier.
Alors que fusent les inquiétudes concernant la sécurité des journalistes, les récents rapports de Reporters sans frontières (RSF) révèlent des chiffres préoccupants. En effet, 54 journalistes ont perdu la vie cette année en raison des dangers liés à leur profession, dont un tiers par les actions de l’armée israélienne, principalement à Gaza. Ce constat, publié le 12 décembre, met en évidence que la Palestine est devenue le pays le plus dangereux pour les journalistes, enregistrant un nombre de décès sans précédent depuis cinq ans.
Une année tragique pour les journalistes
Ce bilan tragique émis par RSF, arrêté au 1er décembre, indique que les forces israéliennes sont directement responsables de la mort de dix-huit journalistes cette année, dont seize à Gaza et deux au Liban. L’ONG a également formulé plusieurs plaintes auprès de la Cour pénale internationale, arguant que ces événements constituent des crimes de guerre contre les journalistes
. Des chiffres alarmants émergent, révélant qu’au moins 145 journalistes ont été tués par l’armée israélienne à Gaza depuis octobre 2023, dont au moins 35 exerçaient leurs fonctions lors de leur décès.
Le rapport décrit une hécatombe sans précédent et attire l’attention sur le fait que les journalistes à Gaza vivent une réalité extrêmement périlleuse, exposés quotidiennement à un contexte de violence qui dépasse toute imagination.
Des statistiques qui interpellent
L’analyse des données de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) révèle une autre facette de cette tragédie. En effet, un total de 104 journalistes ont été tués dans le monde en 2024, avec plus de la moitié de ces morts survenues à Gaza. Les différences dans les chiffres entre la FIJ et RSF proviennent d’un désaccord sur les méthodes de comptabilisation, RSF n’incluant que les journalistes dont la mort est clairement liée à leur travail. En parallèle, d’autres pays tels que le Pakistan, le Bangladesh et le Mexique ont également connu des pertes significatives, chacun enregistrant des décès à un chiffre inquiétant.
Les journalistes derrière les barreaux
Le danger ne se limite pas uniquement aux pertes humaines. RSF recense également le nombre de journalistes emprisonnés, qui s’élève à 550 au 1er décembre, en hausse par rapport à l’an passé. En tête de liste des pays avec le plus grand nombre de journalistes incarcérés figurent la Chine, la Birmanie et Israël. Ces chiffres mettent en exergue l’angoisse quotidienne à laquelle sont confrontés les reporters du monde entier, qui ne peuvent pas exercer leur métier librement.
Une lutte pour la liberté d’expression
À côté des journalistes emprisonnés, cinquante-cinq d’entre eux sont actuellement retenus en otage, dont deux kidnappés cette année. Environ la moitié de ces otages sont aux mains de groupes terroristes tels que l’État islamique. De plus, quatre-vingt-quinze journalistes sont portés disparus, symbole d’une réalité où la profession est de plus en plus menacée. Face à ce constat, il devient crucial de soutenir les initiatives en faveur de la sécurité des journalistes afin de garantir la défense des droits humains et de la liberté d’expression.
Alors que le monde continue de faire face à ces défis, il est impératif de ne pas oublier ceux qui, chaque jour, se battent pour rapporter la vérité. Les récents événements à la Foire internationale du livre de Guadalajara sont un rappel poignant de l’importance de la solidarité et de la défense des journalistes, qui risquent leur vie pour nous informer.
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