Le journaliste américain Evan Gershkovich a été condamné à une peine de seize ans de prison par le tribunal d’Iekaterinbourg, en Russie, lors d’un procès à huis clos. Correspondant du « Wall Street Journal » et ancien journaliste de l’Agence France-Presse à Moscou, il a été arrêté pour des accusations d’espionnage en mars 2023. Les autorités russes n’ont jamais étayé publiquement ces allégations, que la Maison Blanche, sa famille et ses proches réfutent fermement.
Son procès, après plus d’un an de détention, s’est déroulé rapidement avec seulement trois audiences. Le secret entourant cette procédure souligne l’urgence d’une condamnation rapide, pouvant ouvrir la voie à un éventuel échange de prisonniers avec les États-Unis. Cette arrestation a eu lieu dans un contexte de tensions entre les deux pays, liées au conflit en Ukraine.
Evan Gershkovich est le premier journaliste occidental depuis l’époque soviétique à être accusé d’espionnage en Russie. Son incarcération a provoqué une vague de solidarité au sein des médias américains et européens. Malgré les affirmations des autorités russes, la Maison Blanche insiste sur le fait qu’il n’a jamais travaillé pour le gouvernement américain.
Les charges retenues contre lui concernent la collecte d’informations sensibles pour la CIA sur un fabricant russe d’armements majeur, l’entreprise Ouralvagonzavod. Cette affaire s’inscrit dans un contexte où plusieurs autres ressortissants américains sont détenus en Russie pour des accusations similaires, mettant en lumière les tensions persistantes entre les deux pays.